PONT-SAINT-ESPRIT La danse s'invite jusqu'à la fin du mois au Prieuré et à la Scène-Chapelle
Créer, partager, découvrir. Pour la quatrième année consécutive, la ville de Pont-Saint-Esprit et le centre de développement chorégraphique national La Maison CDCN Uzès Gard Occitanie renouvelle leur partenariat.
Pendant trois semaines et jusqu'au 26 octobre, deux danseurs investissent le Prieuré Saint-Pierre comme résidence artistique. Pendant trois jours, des techniciens ont monté le studio mobile au centre de la nef. Dans ce duo de danseurs, il y a Hugues Rondepierre, 23 ans, les ongles vernis, parfois maquillé ou vêtu d'une robe. Il défend une génération engagée pour l'égalité, active sur les réseaux sociaux et très préoccupée par l'écologie. Son partenaire se nomme Jean Rochereau, 77 ans, issu d'un milieu aisé, soixante-huitard encore très souple.
Tous deux écrivent une nouvelle pièce "Générations" avec le chorégraphe, Fabrice Ramalingom. L'oeuvre prendra la forme d'une battle entre générations, mais aussi d'une exploration des points communs, des différences qu'il existe entre ces danseurs que plus de 50 ans séparent. Plus largement, ils explorent à travers la danse contemporaine le rapport à l'autre, l'alliage de l'intime et du politique.
Une conférence dansée jeudi 28 octobre à la Scène-Chapelle
En parallèle, Hugues Rondepierre rencontre les scolaires et propose des initiations à la danse. Quatre classes des écoles Villa-Clara, Jean-Jaurès et Notre-Dame ont bénéficié de ces ateliers. L'idée est de diffuser la danse auprès de tous les publics, même les plus jeunes, et aussi de "déconstruire tous les préjugés qu'il y a autour", affirme Cécile Namur, responsable des relations publiques au CDCN.
L'excursion spiripontaine se terminera par la représentation de la conférence dansée "Une singulière histoire de la danse" de et par Fabrice Ramaligom, le jeudi 28 octobre à 20h30 à la Scène Chapelle (entre 5 et 10€). Pendant 50 minutes, le chorégraphe retrace sa propre existence : de sa curiosité adolescente pour Claude François et John Travolta jusqu'à ses singularités dans l'écriture. Bref, ne vous laissez pas impressionner par le terme "danse contemporaine" car c'est peut-être l'une des disciplines où on s'affranchit le plus des codes.
Marie Meunier