Une exposition de dessins extrêmement détaillés, d’une grande finesse, réalisés lors des deux sessions de résidence artistique en octobre et novembre. « Je me suis attelée à arpenter le territoire à pied, en essayant de sortir de la ville, d’atteindre les marges et observer les espaces périphériques, ces espaces pas faits pour les piétons », explique l’artiste pour présenter sa démarche.

Le tout dans une vision plus large - « une réflexion sur le soin apporté à la ville » - et plus précisément la théorie du Care adaptée à l’espace urbain, « sur la manière dont la ville prend soin de ses habitants », poursuit-elle. Alors qu’elle imaginait initialement proposer des installations, la résidence l’a amenée à préférer les dessins, et plus concrètement des dessins portés sur le revêtement et l’espace public, inspirés des dessins techniques, mais sans présence humaine.

« Tout mon travail tourne autour du paysage, la présence de l’Homme se devine. Ce sont des traces associées à une présence », développe Evelise Millet. De quoi interroger sur la nature de la ville, sur cet environnement si familier dont on ne distingue pas toujours tous les détails, mais qui constitue notre espace commun.

Prendre la mesure des lieux est à découvrir jusqu’au 28 janvier à la chapelle de la médiathèque d’Uzès. Entrée libre et gratuite.