ALÈS Grâce à un robot, une élève malade peut assister à distance à ses cours du collège Daudet
Six établissements scolaires gardois reçoivent un robot TED-I pour permettre à un élève malade d'assister aux cours. Un dispositif en complément des professeurs à domicile et qui doit continuer à se déployer dans le département : quatre autres robots sont actuellement en cours d'installation.
Forcément, avec l'Éducation nationale, difficile d'échapper à l'acronyme. Il s'appelle TED-I, pour "travailler ensemble à distance et en interaction". Selon l'âge de l'enfant qui en a besoin, il change de configuration. Au collège, il ressemble à unn écran monté sur roue, qui peut se promener dans la classe et participer à distance au cours et aux activités. Mais la chose la plus importante du dispositif, c'est bien évidemment l'écran qui affiche l'élève qui l'utilise et permet à celui-ci d'assister aux cours dans les conditions du direct.
"Ici, le dispositif a commencé en octobre, entame Christophe Mauny, directeur académique des services de l'Éducation nationale du Gard (DASEN). Le temps du cours en robot est dédié à chaque élève, en fonction de sa pathologie." Le dispositif est applicable aux cours de mathématiques, français, anglais, technologie ou histoire-géographie. Plutôt des cours magistraux, pour lesquels Arige - élève du collège Daudet qui l'utilise - figure ainsi au premier rang.
Trois collèges en attente du robot
Le lycée Daudet à Nîmes, les collèges les Oliviers de Nîmes, Daudet à Alès, ou celui d'Uzès sont équipés, ainsi que l'école primaire du Cailar. Le même dispositif est en cours d'installation ou programmé à Samuel-Vincent et au collège Jules-Raimu de Nîmes, ainsi qu'au collège de Vergèze. le Gard rattrape ainsi une forme de retard, alors que 4 000 sont déjà déployés sur le territoire national.
Doté d'une autonomie de huit heures, le robot est produit par la société lyonnaise Awabot, basée à Vénissieux, qui a remporté l'appel d'offres national. Un dispositif "encore en phase expérimentale" mais qui, aux dires de l'enseignant et de l'élève, est assez concluant. "La visio avait déjà développé l'enseignement à distance, argumente Christophe Mauny. Il fallait adapter le matériel au regard des enfants. Le dispositif vient souvent en complément avec les enseignants qui viennent à la maison." Seulement, ces interventions reposent sur le bénévolat des enseignants, ce qui ne garantit pas le service. Le robot peut aussi permettre de garder le lien avec les copains.
C'est une commission départementale qui évalue l'opportunité d'apporter le dispositif pour tel ou tel enfant. "Avec des professionnels, des métiers du scolaire, des assistantes sociales et des psychologues qui déterminent la nature de l'accompagnement, qui peut donc évoluer selon la pathologie." La poursuite du déploiement du dispositif tendrait donc à laisser penser que, s'il ne remplace pas la présence en classe, il offre un substitut appréciable.