ALÈS Lycée JBD : mi-temps pour le plus gros chantier des lycées de la région
Après deux inaugurations à Nîmes le matin, le vice-président de la Région Occitanie en charge de l'Éducation est venu au lycée Jean-Baptiste-Dumas visiter les travaux, achevés, de la première tranche de rénovation, pour 33 millions d'euros. La deuxième phase, entre 2025 et 2028, mobilisera encore plus d'argent pour livrer des salles mieux adaptées aux filières d'aujourd'hui et assurer l'isolation des bâtiments. Dans ce qui est le plus gros chantier des lycées de la région.
"Un grand moment pour Alès Agglo", dixit son président, Christophe Rivenq. "Le plus gros investissement, et de loin, des lycées de la Région Occitanie", selon le vice-président en charge de l'Éducation, Karim Chibli, dont l'institution a la compétence lycées. "Un terme nous unit, l'investissement", selon le directeur académique des services de l'Éducation nationale, Christophe Mauny. Un investissement qui s'élève, d'ailleurs, 33 millions d'euros, pour cette première tranche de travaux qui aura duré un peu plus de deux ans.
Cette phase aura vu la reconstruction complète de trois bâtiments et quatorze logements, dont un bâtiment d'accueil de 4 000 m2 qui comprend les bureaux administratifs, un auditorium, une salle d'exposition ou encore les locaux du Greta. Un bâtiment de restauration est sorti de terre, tout en transparence vers la cour, "avec un patio à la manière d'une villa romaine", selon l'architecte montpelliérain qui mène les travaux, Emmanuel Nebout.
Un bâtiment de maintenance, de 700 m2, a également été construit, ainsi que quatorze logements de fonction, de 1 336 m2. Des logements sur deux étages, et surtout sur pilotis, puisque l'architecte a dû penser toutes ses réalisations au regard de la crue de 2002. Raison pour laquelle la cour est un peu plus élevée que l'entrée du bâtiment, afin d'assurer une déclivité qui amène naturellememnt une éventuelle crue vers l'extérieur de l'enceinte, au niveau de l'entrée du lycée, volontairement ajourée.
"Reconfigurer les salles pour aller avec les nouvelles façons d'enseigner"
Emmanuel Nebout, architecte de la rénovation du lycée
"On s'est avant tout appliqué à relever un défi, explique l'architecte Emmanuel Nebout. Il fallait une entrée du lycée ouverte sur la ville et une ville ouverte sur le lycée. Cette entrée est une sorte de passage. Symboliquement, c'est une étape importante dans la vie des jeunes." Côté réfectoire, Emmanuel Nebout a pensé à "un jardin intérieur retourné sur lui-même". Certes, le chantier comportait des contraintes architecturales, "mais j'ai été libre de disposer des pleins et des vides", en dehors des "noeuds stratégiques à ne pas bouger".
La seconde phase - qui devrait débuter au second semestre 2025, selon le proviseur du lycée, Éric Vaissière - permettra de reconfigurer trois bâtiments, dont les deux grandes barres colorées bien connues de l'établissement (dont une, actuellement de 250 mètres de longueur, sera partiellemlent détruite côté collège Jean-Moulin). "Il faut reprendre intérieurs et extérieurs, détaille Emmanuel Nebout, et reconfigurer les salles pour aller avec les nouvelles façons d'enseigner".
Évidemment, qui dit rénovation dit amélioration des performances thermiques d'un lycée ouvert à l'époque de l'énergie accessible et d'une moindre conscience écologique, en 1962. Sur les 20 000 m2 à traiter, l'isolation sera refaite en intérieur et extérieur. Les bâtiments recevront aussi des panneaux photovoltaïques. Sauf retards de chantier, les travaux devraient être achevés en 2028. Soit dix ans de travaux depuis la phase préparatoire du chantier, pour un peu plus de 68 millions d'euros. Et une réception l'année de l'élection des conseillers régionaux, pour le plus gros chantier des lycées de la région. Il y a donc fort à prier que les travaux seront bien inaugurés cette année-là, même si quelques broutilles resteront peut-être à finaliser...