BAGNOLS/CÈZE Un bâtiment tout neuf et des effectifs en hausse en cette rentrée au lycée Sainte-Marie
Ce lundi, plus de 530 élèves ont fait leur rentrée au lycée Sainte-Marie à Bagnols-sur-Cèze. Les effectifs sont en hausse cette année, notamment les apprentis. L'établissement dispose aussi d'un nouveau bâtiment pour mieux accueillir les élèves et a encore de nombreux projets dans les mois à venir.
L'heure de la rentrée a sonné ce lundi 4 septembre. Au lycée Sainte-Marie, les effectifs sont en hausse : "Tout compris, on a plus de 530 élèves, soit une hausse de 30 effectifs par rapport à l'année dernière", se réjouit le proviseur, Jean-Marc Gucciardi. Il poursuit : "Parmi ces 530, on a 35 apprentis en filière bac pro ou CAP. D'habitude, on n'en a qu'une quinzaine. Il faut y ajouter 75 BTS. Ce qui fait 110 apprentis sur l'établissement. Alors qu'on n'avait jamais dépassé les 80 et quelques."
Il faut dire qu'en ce moment, une grande attention est portée à redorer le blason de l'apprentissage : "La semaine dernière, Emmanuel Macron s'est rendu dans un lycée professionnel à Orange. C'est un signal fort. Indépedemment des mesures, il y a un effort financier énorme pour mettre la voie professionnelle au centre des priorités", estime le proviseur du lycée Sainte-Marie.
Bientôt une mention complémentaire dans l'aide à domicile ?
Pour lui, ce changement de braquet est positif pour l'avenir des jeunes : "Chez nous, 1/3 des lycéens sont en voie professionnelle. C'est une voie déterministe. Pour la jeunesse qui l'emprunte, il y a d'énormes besoins d'emplois attendus derrière. On ne peut plus se passer de cette jeunesse qui s'égare dans son parcours de formation. Par la voie générale, certains parcours n'aboutissent pas. (...) Il y a une volonté de remettre en cohérence le monde professionnel et la formation initiale." Sur le bassin du Gard rhodanien, les entreprises sont en plus très demandeuses en apprentis.
Au lycée Sainte-Marie, les élèves peuvent se former dans l'industrie, dans la logistique, dans l'aide à la personne... "Actuellement, il y a 1,5 million de personnes de plus 85 ans dans notre pays. Dans 20 ans, on estime qu'elles devraient être 4,5 millions. Il faut trouver des solutions et permettre à ces personnes de vivre le plus longtemps possible chez elles, entourées de personnes formées", contextualise Jean-Marc Gucciardi. C'est pourquoi, le proviseur va demander pour l'année prochaine la création d'une mention complémentaire (post-CAP d'une durée d'un an) spécialisée dans l'aide à domicile. Avec le bac ASSP (Accompagnement soin et service à la personne) déjà proposé au lycée bagnolais, cela permettrait de couvrir "tout le spectre" de l'aide à la personne.
Une salle de musculation ouverte à la pause méridienne
L'autre actualité de cette rentrée scolaire, c'est la mise en fonction d'un tout nouveau bâtiment, baptisé Dominique-Saget en l'honneur de l'ancien proviseur du lycée. Cette extension, située à côté du bâtiment principal, comporte trois niveaux d'une centaine de mètres carrés chacun. Au rez-de-chaussée, les élèves pourront bientôt profiter d'une salle de sport avec plusieurs appareils de musculation et du matériel de fitness. L'espace sera ouvert à la pause méridienne, sous la surveillance d'un enseignant de sport. L'offre sera complétée par un plateau multisports à l'extérieur, qui va être construit par les élèves du bac Travaux publics dès la rentrée. Il sera possible de jouer à plusieurs sports collectifs : basket, volley, handball... Des vestiaires avec douches ont aussi été créés.
Le premier étage est consacré aux 28 élèves ULIS (Unités localisées pour l'inclusion scolaire). Avant logés dans des salles exigües, ils profitent désormais de beaux espaces. D'un côté, il y a la salle des 10 élèves "Tremplin". Il s'agit d'une véritable classe pour des élèves avant ou après formation : "Certains qui étaient au collège n'étaient pas encore prêts à aller au lycée. Il y a aussi des jeunes qui ont fait leur scolarité en IME et qu'on essaie de raccrocher ou des jeunes qui ont déjà un CAP mais à qui on accorde un an supplémentaire pour travailler sur l'autonomie avant de repartir en formation ou de trouver un travail en milieu ordinaire ou protégé", liste Perrine Recolin, professeure qui travaille depuis 10 ans aux côtés des ULIS.
De nouvelles salles pour les élèves ULIS et pour les arts plastiques
Avec les élèves "Tremplin", elle travaille sur un projet de potager en permaculture et même de poulailler. Les nouvelles salles sont même équipées de fer à repasser, de plaques de cuisson pour leur apprendre les gestes simples du quotidien pour vivre en autonomie. À l'autre bout de l'étage, on trouve la classe des autres élèves ULIS qui passent 3h par semaine dans cette unité pour travailler sur leurs difficultés tout en suivant leur scolarité dans leur classe.
Sur le même étage, on trouve aussi l'atelier Légo particulièrement appréciés des ULIS et des élèves externalisés des IME (Instituts médico-éducatifs) mais qui est en fait ouvert à tous les élèves du lycée. "On va essayer de mettre en place un environnement plus agréable le temps de l'inter-cours. On a déjà cet atelier Légo mais on aimerait proposer d'autres options comme du théâtre, de la musique, du sport... Des choses qu'on ne voit pas trop dans des lycées professionnels", atteste le proviseur. La visite s'achève par le dernier étage où a été aménagé une salle d'arts plastiques très spatieuse avec vue sur les toits de la ville. La classe est même équipée d'une imprimante 3D.