Ainsi, ce jeudi soir, l’extension du lycée, située tout à côté du bâtiment principal, a été inaugurée, alors que le départ à la retraite du proviseur du lycée depuis onze ans, Dominique Saget, a été célébré. Le bâtiment d’abord : 3 niveaux, 350 mètres carrés, avec salle de sport en rez-de-chaussée, les élèves d’ULIS au premier et une salle de cours et d’arts plastiques au second. De quoi acter « la transformation extraordinaire qu’a connue le lycée en dix ans », souligne le président de l’Organisme de gestion de l'enseignement catholique (OGEC), Luc Ardellier.

Car il y a dix ans, le lycée Sainte-Marie était au bord du gouffre, « dans une situation particulièrement difficile », selon les termes du président de l’OGEC, carrément « à deux doigts de fermer », rappelle le président de l’Agglo du Gard rhodanien et maire de l’époque, Jean-Christian Rey. « On était assez loin à l’époque de nous dire qu’un jour, on allait agrandir », ajoute-t-il. En dix ans donc, l’établissement a plus que redressé la barre. Il est passé de 300 à 600 élèves, « et on le doit à Dominique Saget », souligne Luc Ardellier et l’ensemble des acteurs présents.

Le tout avec le soutien de la région Occitanie, qui a financé une partie du nouveau bâtiment, qui a coûté près d’un million d’euros tout de même. De quoi permettre au lycée catholique de la congrégation des Soeurs de la Charité de poursuivre son développement, pour « permettre au Gard rhodanien d’avoir une offre de formation importante », note Jean-Christian Rey, notamment dans le nucléaire et les métiers de l’eau, « des métiers d’avenir ». Un établissement « qui participe au dynamisme du territoire », estime le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet.

Dominique Saget, « un bâtisseur »

Difficile de dissocier le lycée de son proviseur jusqu’à l’année dernière, Dominique Saget. « En une décennie il a su remonter une pente incroyable, il a été un bâtisseur », saluera la conseillère régionale, Claire Lapeyronie. « Le grand artisan de la renaissance du lycée, dévoué corps et âme », ajoute Luc Ardellier. Peut-être un peu trop, le chef d’établissement ayant été obligé de mettre un terme à sa carrière pour raisons de santé un peu plus tôt que prévu.

D’abord professeur de techno à Troyes, Dominique Saget occupe plusieurs postes en région parisienne puis à Bourges, avant de devenir chef des travaux au lycée de La Salle à Avignon au mitan des années 1990. Il arrive à Bagnols en 2011, « embauché pour construire un nouvel établissement, mais on découvre des plans sans terrain ni financements, un gouffre financier, une guerre froide avec la Région et le rectorat, et une menace de fermeture », rejoue-t-il. C’est de cette situation périlleuse que Dominique Saget est parti pour faire du lycée ce qu’il est aujourd’hui. « Durant onze ans, mon seul souci aura été la remise aux normes du lycée, et la construction de bâtiments d’un plateau technique pour offrir aux enseignants et aux élèves de bonnes conditions de travail », affirme-t-il.

Dominique Saget aura aussi fait de Sainte-Marie « un lycée citoyen », selon les termes de Jean-Christian Rey. L’établissement s’est ainsi impliqué dans le projet de classe défense avec notamment la Légion étrangère, mais aussi sans l’association Les Vents d’heures d’espoir, qui a mené des actions en faveur des personnes en situation de handicap. Désormais à la retraite et remplacé par Jean-Marc Gucciardi, Dominique Saget restera un peu à Sainte-Marie : le nouveau bâtiment porte son nom.