UZÈS Au lycée Gide, des Terminales ont réalisé une grande exposition sur la Seconde Guerre mondiale
Saviez-vous que la drogue avait une place conséquente sous le IIIe Reich ? Ou encore que les femmes représentaient 12% des effectifs de l'Armée française en 1939 ? Tout cela, on l'apprend dans l'exposition sur la Seconde Guerre mondiale, réalisée par une soixantaine d'élèves de Terminale du lycée Gide, à Uzès.
Un travail très documenté et illustré de quinze dioramas réalisés par Thomas Pecoraro, un élève de 17 ans, passionné d'Histoire. C'est en discutant de ce loisir avec son professeur, Gaël Vernède aussi féru de travaux manuels, qu'ils ont eu l'idée de ce projet multiple. Entièrement autodidacte, Thomas s'est mis à faire des maquettes il y a seulement deux ans et le résultat est très réaliste. "J'essaie de reconstituer des scènes les plus cohérentes possibles. Je fais bien attention à mettre des chars de l'époque pour éviter tout anachronisme", explique Thomas.
Lui et ses camarades ont dû effectuer de nombreuses recherches, vérifier les informations, croiser les sources afin de concevoir cette exposition. Une démarche importante à l'heure où les réseaux sociaux font circuler beaucoup de fausses informations. "Ce travail nous a vraiment permis d'explorer des thématiques pas ou peu abordées dans les manuels d'histoire. On a vraiment approfondi nos connaissances par d'autres moyens", rapporte Mathilde et Lou-Ann, deux élèves de Terminale 3.
Au-delà de la connaissance, l'exercice a aussi donné des outils supplémentaires aux élèves pour analyser l'information, de la matière à réfléchir. "Certains d'entre eux sont vraiment des citoyens de demain", affirme leur professeur d'histoire, Gaël Vernède. Et ce n'est pas du luxe en cette période électorale où certains candidats adoptent une position que beaucoup qualifient de "révisionniste". "Dans notre exposition, on présente des faits incontestables. On a vraiment essayé de montrer au plus près ce qu'était la réalité de cette période", ajoutent les deux jeunes femmes.
Très fier d'eux, leur professeur d'histoire voulait vraiment essayer de les ouvrir au "clivage entre le bien et mal, d'analyser les différents groupes politiques de l'époque et de retracer les faits de façon neutre." À cause du contexte sanitaire, cette exposition n'était visible qu'au sein du lycée et pas aux personnes extérieures. Espérons que la situation permette de la partager un peu plus largement par la suite, tandis que le professeur et sa collègue, Aurélie Bataille, ont déjà en tête un nouveau travail sur la Guerre Froide pour la prochaine année scolaire.
Marie Meunier