Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 28.05.2021 - tony-duret - 1 min  - vu 3070 fois

ALÈS On retrouve son ADN dans une voiture volée : relaxé au bénéfice du doute

Maître Karim Derbal, avocat de l'accusé. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le 1er juin 2017, une Renault Express est déclarée volée par son propriétaire. Le véhicule est retrouvé quelques jours plus tard, à l’abandon, sur la bande d’arrêt d’urgence de la N106 entre Alès et Nîmes.

L’enquête sur le vol de ce véhicule rebondit quand on retrouve l’ADN d’un homme connu des services de police sur deux bouteilles laissées dans la voiture. Il s’agit de celui de Michel, un jeune de 29 ans qui cumule déjà 11 mentions sur son casier judiciaire pour des vols et des affaires liées aux stupéfiants.

Jugé devant le tribunal correctionnel d’Alès la semaine dernière, Michel se défend à sa manière : « Je ne suis pas bête au point de laisser mon ADN dans un véhicule comme ça ». La présidente de l’audience, Manon Fauriel, le coupe aussitôt : « Monsieur, comprenez que ce genre de phrase n’est pas rassurant pour une juridiction car elle témoigne d’une certaine habitude. » Michel ne relève pas et s’époumone à crier son innocence dans ce dossier : « N’importe qui a pu mettre ces bouteilles dans la voiture. J’ai aussi pu monter dans ce véhicule sans savoir qu’il était volé », se défend-il.

Le procureur, François Schneider, s’en rapporte à l’appréciation de la présidente « compte tenu du doute et de l’ancienneté des faits ». L’avocat de Michel, Maître Karim Derbal, apprécie la position du procureur : « Ce dossier est insuffisant pour obtenir une condamnation. Et puis, ça ne tient pas : on a trouvé son ADN sur les bouteilles et il aurait remis des gants pour conduire vu qu’on a rien trouvé sur le volant ? Je vous demande la relaxe. » Il l’obtient quelques instants plus tard au bénéfice du doute.

Tony Duret

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