Ce vendredi après-midi, le tribunal correctionnel d’Alès a jugé deux Gilets jaunes. L’un a obtenu la relaxe et l’autre a été condamné à 3 mois de prison avec sursis.

La salle d’audience du tribunal correctionnel d’Alès était pleine à craquer ce vendredi après-midi. Deux accusés, deux membres du mouvement des Gilets jaunes alésiens, ont pu compter sur le soutien de leurs collègues de ronds-points. Il était d’abord reproché à ces deux quadragénaires d’avoir entravé la circulation en déposant sur la route des palettes de bois ainsi que des pneus. Aucun élément dans le dossier ne venant corroborer cette accusation, les deux prévenus ont été relaxés.

Pour les faits de rébellion, les deux hommes, Pascal et Cédric, n’ont en revanche pas connu le même sort. Après visionnage de la vidéo, la présidente de l’audience, Annabelle Ledrapier, s’adresse à Pascal dont la main serait venue heurter le casque d’un gendarme, ce qui est loin d’être évident… « J’ai pris du gaz lacrymogène. Je ne voyais plus rien. Tout ce que j’ai pu faire, c’était à l’aveugle », se défend-il. Quelques minutes plus tard, le doute bénéficiant à l’accusé, il est relaxé.

La présidente est beaucoup plus affirmative quand elle interroge Cédric. « Il est assez clair que vous résistez et que vous vous opposez aux demandes des gendarmes. Vous faites même des bras d’honneur », développe la juge. Cédric ne sait « pas quoi répondre » et revendique un passé militaire ainsi que de pompier. « À votre place, je n’insisterais pas sur votre passé car pour moi c’est une circonstance aggravante », lui répond le procureur, François Schneider, qui demande à son encontre six mois de prison avec sursis. La présidente coupe la poire en deux : 3 mois avec sursis.

Tony Duret