AU PALAIS Accident, mort d’un enfant de 2 ans : le chauffard revenait ivre d'une partie de pêche
Un chauffard a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Nîmes à 5 ans de prison dont une année de sursis probatoire.
Cet homme de 41 ans, originaire de Valence, était venu passer un week-end « pêche » avec des amis au Grau-du-Roi en septembre 2019. Parti de la Drôme un vendredi soir, il avait passé la nuit à pêcher mais aussi à boire plus que de raison. Samedi 21 septembre 2019? vers midi, la pluie a contrarié les plans des pêcheurs amateurs qui ont été obligés d’abandonner la ligne et de reprendre la route. Le père de famille « drômois » voulait se rendre à Nîmes pour se réfugier chez la mère d’un de ses amis. Arrivé chemin des Canaux à Nîmes, il a perdu le contrôle de sa voiture, une Audi A5, pour se déporter vers la voie contraire et percuter un véhicule. Le conducteur fautif n’a été que légèrement blessé, « je suis sorti tous seul par la porte passager de ma voiture », affirme-t-il à l’audience. « Je me suis assoupi, je me rappelle suivre mon ami et d’un coup m’extraire de ma voiture, la porte de mon côté était bloquée ».
Dans la voiture accidentée, un père de famille en pleurs à l’audience, a perdu dans le violent choc son fils, un petit garçon de 2 ans. Sa femme enceinte de 6 mois, a accouché d’une petite fille... Une enfant qui a des séquelles suite à cet accident.
« Il n’y a pas d’erreur, il y a des fautes, des délits. Vous avez déjà été condamné à trois reprises monsieur, des avertissements vous connaissez », reprend le procureur Eric Maurel. Un chauffard qui a un véritable problème avec l’alcool car toutes ses sanctions pénales sont liées à son addiction, avec une première condamnation dès 2009.
En 2018, il a également reçu un avertissement de son employeur concernant ses problèmes d’alcool.
« Aujourd’hui je mets tout en œuvre pour me soigner, me faire aider », insiste le quadragénaire qui s’exprime calmement dans le box. Il insiste sur ses regrets et d’ailleurs le père de famille victime se souvient que le mis en cause est venu lui dire un mot, celui de « désolé », juste après le choc.
« Depuis 13 mois vous n’avez jamais effectué des demandes de mise en liberté », demande la présidente du tribunal, Christine Ruellan. « Je sais ce que j’ai fait c’est très grave, je ne pouvais pas concevoir sortir avant mon procès, c’est un manque de respect pour la famille », complète cet homme entre deux sanglots.
Le tribunal l'a condamné conformément aux réquisitions du procureur de la république à 5 ans de prison dont une année assortie d’un sursis probatoire. Il devra en particulier soigner son addiction.