À 72 ans et après quelques petits soucis de santé, voilà Denis Bouad en pleine forme : « Ça fait quatre mois que j’ai arrêté de fumer. Celui qui voudra me prendre ma place n’est pas encore arrivé ! », commente le socialiste. Si les élections municipales de 2026 agitent le mundillo, les sénatoriales représentent aussi un enjeu important sur le territoire. Depuis 2008, la Droite détient deux sièges de sénateurs et n’entend pas perdre ces strapontins durement gagnés sous l’ère Fournier. Denis Bouad le confirme : il sera bien candidat aux prochaines sénatoriales. À ceux qui lui rappellent qu’il avait déclaré vouloir ne faire qu’un seul mandat, il s’inscrit en faux : « Je n’ai jamais dit ça ! »

Après avoir quitté la présidence du Conseil départemental en 2020, son intégration au Sénat n’a pas été facile : « Au début, j’ai eu des difficultés à passer de la construction de collèges à l’élaboration des lois. Surtout quand tu te retrouves dans l’opposition, tu as peu de chances que ta proposition de loi soit votée. Mais finalement, je m’y suis adapté », déclare-t-il. Membre de la Commission du développement économique, le socialiste travaille sur les questions agricoles, le secteur du bâtiment, le logement… Le sénateur n’a d’ailleurs pas voté la loi d’orientation agricole, dont un tiers des articles ont été censurés par le Conseil constitutionnel : « Ce texte ne répond à aucune des attentes des agriculteurs et limite les pouvoirs de certains organismes de contrôle. Ça fait peur… »

Déclaré candidat à sa succession, Denis Bouad suivra attentivement le résultat des municipales, ses électeurs étant les élus (conseillers municipaux, départementaux, députés…). Aux élections départementales de 2028, en revanche, le socialiste raccroche après avoir passé 21 ans au sein de l’hémicycle. Qui pour lui succéder ? Le président du Pays d’Uzès, Fabrice Verdier ? « Moi, il ne m’en a jamais parlé… Je pense qu’il préfère rester sur Uzès », répond-il. Peut-être... Toutefois, nul doute que le socialiste voudra mettre son grain de sel dans le scrutin. Parmi les successeurs de Denis Bouad, ont été évoqués les noms des maires des petites communes de Garrigues-Sainte-Eulalie ou Capelle-et-Masmolène. Sa binôme écologiste, Bérangère Noguier, a encore un peu de temps pour trouver un nouveau remplaçant solide afin de conserver le canton après le départ de l’un des ducs de l’Uzège…