Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 24.02.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1051 fois

AU PALAIS Braquage d'une station service à Pissevin : le mis en cause relaxé

salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo  / Objectif Gard

C'est une histoire qui remonte au 20 novembre 2012. Ce jour-là, un homme armé et muni d'une cagoule fait irruption dans la station-service Elf, située quartier de Pissevin à Nîmes et à proximité du périphérique. L'individu, seul, passe derrière la caisse et arrache les quelques billets. 400 euros au total et des paquets de cigarettes. La caissière et une cliente décrivent un homme très différent. Pour l'une, il a un accent des " quartiers " et il mesure 1,60m ; pour l'autre il a un accent " européen " et mesure 1,80m. Par contre, elles sont catégoriques sur la tenue vestimentaire. La police appelée en renfort, quadrille le secteur et surprend 10 minutes après le braquage, un homme qui paraît mettre un sac à l'abri des regards, dans le coffre d'une voiture. Un policier s'approche. L'homme surpris quitte les lieux en criant " ne tirez-pas ", puis il prend la fuite dans les ruelle de Pissevin située à 100 mètres à vol d'oiseau de la station braquée. Dans le sac abandonné, les policiers retrouvent une tenue vestimentaire identique à celle décrite par la caissière et la cliente.

Le problème : personne n'a vu le visage du braqueur. Le dossier aurait pu en rester là, sauf qu'en 2015 un ADN trouvé sur les vêtements saisis, correspond à un habitant du quartier condamné et fiché entre-temps pour des violences, des menaces de mort et des outrages. L'homme en question est interpellé en octobre 2016... Il a toujours contesté les faits. Dans le box du tribunal correctionnel de Nîmes, il continue à dire que certes il y avait peut-être son ADN sur les vêtements trouvés dans le coffre de la voiture mais qu'il n'y est pour rien dans le braquage pour lequel il est mis en examen depuis octobre 2016 pour " violence aggravée par trois circonstances " . Des chaussures ont également été retrouvées dans cette voiture. "Vous chaussez du combien " questionne le président du tribunal Jean-Pierre Bandiera ? " Du 41 monsieur ", répond le prévenu. " Je ne peux pas comparer car les enquêteurs n'ont pas donné cette précision dans la procédure ", ajoute le président du tribunal correctionnel. Une enquête, sans témoin direct, sans certitude, sans identification du mis en cause qui s'est terminée par une relaxe logique du prévenu.

Boris De la Cruz

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