Le 28 décembre 2018, les gendarmes interviennent à La Grand’Combe pour tenter de calmer un couple. À leur arrivée, l’homme est aviné et sa compagne a le poignet cassé.

À en croire la lecture des faits par la présidente du tribunal correctionnel d’Alès, Manon Fauriel, la dispute entre le prévenu et sa partenaire provient d’une jalousie. « Vous auriez senti une attirance entre votre compagne et votre père », indique la juge. Arthur, l’accusé de 45 ans, ne s’attarde pas sur ce point : « On avait une relation volcanique et il y a eu une incompréhension. Mais je tiens à dire que je l’ai repoussée et non poussée. Pas de chance, elle a fait quatre pas en arrière et elle s’est cassée le bras ». Le poignet précisément. « Quoi qu’il en soit, ce sont des faits de violence », répond la magistrate.

Si Arthur n’a pas l’intention d’évoquer l’origine de la dispute, il semble y avoir un sujet encore plus tabou pour lui : l’alcool. Manon Fauriel l’interroge sur sa consommation, d’autant que la seule condamnation qu’il a sur son casier judiciaire est liée à une conduite en état d’ivresse. « Euh, ce soir-là, j’avais bu du vin rouge, mais c’était Noël quand même », explique Arthur. « Je vous demande quelle est votre consommation d’alcool aujourd’hui ? », insiste la juge. « Ca va ! Pas plus que tout le monde. Je bois comme un français du vin à table », répond le quadragénaire qui est sous curatelle renforcée. « Il a clairement un problème d’alcool. Vous avez eu beaucoup de mal à lui tirer les vers du nez, si j’ose dire », lance le procureur, François Schneider, pince-sans-rire, avant de requérir 8 mois de prison avec sursis. Une peine considérablement revue à la baisse après la plaidoirie de maître Géraldine Atthenont qui estime que l’accusation de « violence volontaire est un peu exagérée ». Son client repart avec une amende de 500€.

Tony Duret