Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 25.10.2020 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 23848 fois

AU PALAIS Viols sur son épouse, il estime que sa "religion prime sur les lois de la République"

Le palais de justice de Nîmes. (Photo / Objectif Gard).

Justice. Un homme, âgé de 45 ans, est détenu depuis un an après sa mise en examen pour des viols sur son épouse et des violences habituelles.

C'est la femme du mis en cause qui a déposé plainte après avoir reçu des gifles, des coups. "Elle était frappée dans la nuit sans raison et ses enfants aussi. C'est pour cela qu'elle a déposé plainte contre son mari", analyse la juge de la cour d'appel de Nîmes qui résume les faits reprochés au mari détenu. "Cette dame a dénoncé les agissements de son mari car il ne voulait pas qu'elle sorte et il ne voulait pas que les enfants aillent à l'école", poursuit le magistrat en lisant la procédure.

"Il conteste les faits depuis le début, c'est une personnalité fragile, il a fait plusieurs séjours en psychiatrie", souligne le conseil de cet homme pour justifier la demande de remise en liberté. "Il y a un risque majeur de pression sur la victime s'il sort de prison comme il le demande. Dès lors qu'il voulait et que son épouse ne voulait pas, sa religion l'emportait et il se permettait des dérives, des infractions", souligne pudiquement l'avocat général, Alexandre Rossi.

Concernant les faits de viols, lors d'une confrontation avec sa femme dans le cabinet du juge d'instruction nîmois en charge des investigations monsieur a estimé "que sa religion prime sur les lois de la République" et donc qu'il ne peut pas y avoir de viol sur son épouse. Une perception qui n'a pas convaincu les magistrats de la cour d'appel de Nîmes qui ont refusé, jeudi, d'accorder un contrôle judiciaire au père de famille. Il reste donc détenu pour la suite de la procédure.

Boris De la Cruz

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