BAGNOLS-SUR-CÈZE Il montre son sexe à une passante : "J'ai honte, je ne sais pas ce qui m'a pris"
Ce mercredi, un jeune homme âgé de 24 ans a été jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Nîmes pour exhibition sexuelle.
C'était hier, mardi, au matin sur un parking à Bagnols-Sur-Cèze. Un jeune homme installé dans sa voiture demande à une passante occupée à promener son chien de "bien vouloir lui rendre service". Elle s'approche et découvre l'homme, pantalon baissé, en train de se masturber. Choquée, elle contacte la police municipale. Le mis en cause est interpellé et placé en garde à vue.
Face aux juges du tribunal correctionnel de Nîmes, le jeune homme âgé de 24 ans n'en mène pas large. Un enchaînement de circonstances l'a, selon lui, mené dans le box des accusés. Il y a d'abord eu cette nuit lors de laquelle "je me suis chauffé avec une fille" sur les réseaux sociaux. Le lendemain, il reçoit d'autres vidéos. Pris d'une pulsion sexuelle, il stoppe son trajet qui devait le mener jusqu'à Pôle emploi sur un parking. "Je voulais le faire vite fait, bien fait, à l'abri des regards. Quand je me suis garé, il n'y avait personne", a-t-il expliqué au tribunal. Mais une dame qui promenait son chien est passée par là, "tout près de la voiture, rapporte le prévenu. Je pensais qu'elle m'avait vu. Puis elle passait une nouvelle fois, je ne sais pas, j'ai cru qu'elle était peut-être intéressée."
"J'ai honte"
"Est-ce que vous êtes réaliste ?, l'a questionné la présidente du tribunal correctionnel, Marie-Lucie Godard, totalement éberluée. Pensez-vous que parce qu'une femme vous sourit, elle veut avoir tout de suite un rapport sexuel ? Et si ça avait été une adolescente ?" À ces mots, le jeune homme s'est défendu d'être un violeur, d'avoir voulu faire du mal. "Et je n'aurais rien fait si ça avait été une adolescente, a-t-il ajouté. J'ai honte envers ma famille, envers la dame. Je sais que j'ai pu la traumatiser. Je le regrette, je ne sais pas ce qui m'a pris", a-t-il lâché désemparé.
Le prévenu a reconnu regarder des films pornographiques "quasiment tous les soirs". Une addiction qui selon le substitut du procureur, Yann Burnichon, "change sa perception et son rapport au sexe." Le tribunal correctionnel a suivi les réquisitions du représentant du ministère public. Le jeune homme, qui avait jusqu'alors un casier judiciaire vierge, a été condamné à la peine de six mois d'emprisonnement avec sursis assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans comprenant les obligations de travailler et de suivre des soins psychologiques.
Stéphanie Marin