Publié il y a 1 an - Mise à jour le 26.05.2023 - Abdel Samari - 2 min  - vu 929 fois

ÉDITORIAL Boire ou conduire, il faut choisir !

alcool volant
Photo MaxPPP

La multiplication des accidents routiers, des tués sur les routes par des chauffeurs alcoolisés, relance le débat de la signalétique sur les bouteilles d'alcool.

L’alcool est l’une des premières causes de mortalité sur la route. Chaque année en France, près de 30 % des accidents mortels sont dus à une prise excessive d'alcool. Ces décès pourraient être évités si tous les conducteurs respectaient rigoureusement la limitation légale de l'alcoolémie au volant. C'est ce que révèle la Sécurité routière. Alors que depuis plusieurs semaines, en raison de la loupe déformante des médias, les journaux et chaînes d'info en continu font les gros titres sur ces accidents mortels liés à l'alcool, le débat ressurgit pour une plus grande visibilité des méfaits de l'alcool directement sur les bouteilles. D'ailleurs, des étiquettes pour alerter sur les risques de cancers ou les problèmes de foie, comme pour les paquets de cigarettes, c'est déjà une volonté en Irlande. La Commission européenne a donné son feu vert. Une décision sage pour les consommateurs, qui provoque des remous dans les pays producteurs de vin, comme l'Italie, l'Espagne ou la France. Mais où est la vérité ? L'alcool comme le tabac font des ravages, provoquent des cancers, des cirrhoses (maladie grave du foie), etc. Et des comportements à risque. Au volant d'une voiture donc. Pire, il est responsable aussi des comportements violents. Dans le cadre du Grenelle des violences conjugales en 2018, plusieurs collectifs de patients et de professionnels spécialistes de l'addiction déploraient l'absence de l'alcool et des drogues dans les débats menés. Pourtant, l’analyse des morts violentes au sein du couple survenues en 2018 et plus particulièrement des 121 féminicides, publiée par la délégation d’aide aux victimes, montrait que dans 55 % des cas au moins l’un des deux, auteur ou victime, était sous l’emprise d’une substance (alcool, stupéfiants, etc.). En effet, l’alcool accroît la négativité, l’impulsivité, l’agressivité et diminue également les capacités de défense chez les victimes toujours selon ces collectifs. Reste à savoir si l'exécutif aura le cran de monter au créneau face aux loobys français et européens. Il y a peu de chance... Cependant, il n'hésitera pas à augmenter le prix des cigarettes, un autre mal destructeur de santé publique. Mais là, les industriels sont beaucoup plus dociles...

Abdel Samari

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