GARD Grand excès de vitesse sur la RN 106 : le conducteur récupère sa Mercedes
Le contrôle routier était très médiatisé en présence du préfet du Gard et du procureur de la République de Nîmes...
Ce 9 avril 2019, le boucher marseillais roule pied sur l'accélérateur sur la RN 106 en direction d’Alès. Un axe où les délits routiers sont nombreux. Il ne s’attend pas à pareil accueil. Les gendarmes, en nombre, arrêtent son bolide... Il faut dire qu’il a dépassé de 52 km/h la vitesse autorisée en roulant à 162 km/h au lieu des 110 km/h autorisés.
Si l’excès de vitesse est reconnu, il affirme qu'il ne pensait pas rouler aussi vite. Et en plus cet artisan boucher déclare qu’il a besoin de son véhicule pour se rendre au travail et que l’avenir de son entreprise est en jeu s’il ne récupère pas rapidement les clefs de sa Mercedes confisquée il y a près de 10 mois.
La saisie de la voiture a été possible ce matin d’avril car une infraction supplémentaire à l’excès de vitesse a été relevée. Il s’agit de la « mise en danger de la vie d’autrui ». Une mise en danger qui ne peut pas tenir pour l’avocat du prévenu, maître Carole Castelbou-Dourlens. Elle plaide judicieusement que si chaque fois qu’un excès de vitesse était relevé la mise en danger était retenue, il y aurait une circonstance aggravante systématiquement. Une plaidoirie qui a retenu l’attention du tribunal qui a condamné le boucher à une contravention et une suspension du permis pour la vitesse, mais qui rejette la circonstance de mise en danger qui n’est pas suffisamment caractérisée. En clair, le boucher a pu récupérer sa Mercedes.