Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 12.12.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 3879 fois

GARD La châtelaine, âgée de 80 ans, condamnée pour l'incroyable harcèlement de ses employés

Palais de justice de Nîmes. DR

Elle n'est pas venue se défendre à l'audience du tribunal correctionnel et le représentant du parquet de Nîmes a même réclamé, chose rare pour ce genre d'infraction, un mandat d'arrêt à son encontre...

Si elle échappe pour l'instant à une arrestation par les forces de l'ordre, la propriétaire d'un château Gardois, est par contre condamnée par le tribunal correctionnel de Nîmes à un an de prison avec sursis, à 10 000 euros d'amende et à l'obligation d'indemniser les victimes, à savoir ses deux anciens salariés.

Des horaires minorés, des heures supplémentaires non payées sur deux ans

La propriétaire du château était renvoyée devant le tribunal correctionnel pour "harcèlement moral, propos ou comportements répétés ayant pour objet ou effet une dégradation des conditions de travail pour attenter aux droits, à la dignité ou à la santé". La châtelaine était également prévenue de "travail dissimulé". Face aux agissement de l'octogénaire, ses salariés auraient  totalement craqué psychologiquement.

Des employés qui auraient vécu un enfer quotidien pendant près de deux ans, entre 2013 et 2015, comme l'a évoquée en audience publique l'avocate parisienne de la femme de ménage et du gardien de cette belle propriété.

La Châtelaine jette les ordures au sol et oblige sa salariée à ramasser

" Une patronne qui va humilier ses employés, et je pèse mes mots. Elle est allée jusqu'à renverser volontairement les ordures dans la maison afin que l'employée agent d'entretien fasse le ménage. Elle saccageait les lieux et demandait ensuite, de jour comme de nuit, à ses employés de venir nettoyer", s'indigne l'avocate des deux plaignants qui ne comprend pas "le comportement inadmissible de la châtelaine qui défie même la justice et qui ne prend pas la peine de venir s'expliquer".

La maison du gardien est saccagée par la propriétaire, il ne peut plus reprendre ses affaires

La pénaliste donne des détails croustillants mais inquiétants sur la façon de faire de l'octogénaire. "Il faut imaginer qu'un jour mes clients se sont retrouvés à la porte de leur maison de fonction. Toutes les grilles, les entrées étaient enchaînées. Ils étaient dans l'impossibilité d'y pénétrer et de récupérer leurs affaires. Et comme la propriétaire du château ne voulait absolument pas les revoir, elle a saccagé les portes et fenêtres de l'appartement de fonction afin que personne ne puisse l'habiter", dénonce l'avocate des parties civiles.

Personne n'entendra le son de cloche de l'octogénaire visée par les accusations, puisqu'elle n'est pas venue à l'audience et qu'il n'y avait pas d'avocat pour la représenter.

Boris De la Cruz

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