" Il était toujours derrière moi. Lorsque je sortais mon chien le matin très tôt il était déjà là ", estime une femme victime des agissements de celui qui affichait ses anciennes activités comme une médaille sur la veste. Ancien militaire, ancien chef de la police municipale d'une commune proche de Nîmes, il était renvoyé vendredi dernier pour harcèlement devant la juridiction pénale. Des faits qui sont survenus dans une petite commune proche de Nîmes pendant plus d'un an, mais aussi dans une autre jouxtant Alès pendant près de trois ans. 

Deux victimes et une même ambiance de terreur pour les victimes

"On lui dit non et il ne comprend pas. Il poursuit, il pourchasse, estime maître Justice Fages pour une victime. Ma cliente a été obligée de déménager, de changer de téléphone pour sortir de cette vie". 

"Il agit volontairement comme un prédateur avec cette volonté de détruire l'autre",  enchaîne le Procureur. Il dégrade le véhicule d'une victime, celui de sa fille. Il est tapi dans l'ombre à 5h30 du matin en attendant sa proie", complète le procureur Lubin. "Le harceleur lui il chante, il se balade, mais la victime elle ne dort plus, ne travaille plus tellement elle vit dans la peur. Vous n'avez plus de vie lorsque vous êtes harcelé", insiste le représentant du parquet de Nîmes. 

"Il est fautif, mais le faire passer pour le mal absolu, c'est vraiment excessif. Il ne faut pas oublier qu'il a passé sa vie à servir ses concitoyens" estime l'avocat du prévenu, Maître Alexandre Barakat.

Un ancien policier municipal aujourd'hui retraité qui écope de 12 mois avec un sursis probatoire de deux ans. Il a aussi l'obligation notamment de se soigner psychologiquement, et d'indemniser les victimes...