Publié il y a 5 h - Mise à jour le 20.01.2025 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 653 fois

GARD Matricide à Pujaut, tentative d'assassinat à Vergèze... et la question de la folie

Photo B.DLC/ Maître Hamchouch avocat d'un homme mis en examen pour le meurtre de sa maman

Deux jeunes hommes ont été mis en examen ces dernières heures dans le Gard après deux actes criminels distincts...

Samedi soir un homme, âgé d'une vingtaine d'années, a été mis en examen et placé en détention provisoire au tribunal judiciaire de Nîmes après un matricide... La semaine dernière sa maman, âgée d'une soixantaine d'années, a été découverte morte à son domicile sur la commune de Pujaut. Une scène qui a immédiatement fait penser à un crime, avec le fils de la victime qui a été retrouvé dans la maison familiale... Ce dernier n'a pas averti les secours. Il a été placé en gardé à vue, puis mis en examen et écroué pour ce "meurtre sur ascendant". Un homme dont le passé psychiatrique est connu puisqu'il a, selon nos renseignements, effectué plusieurs longs séjours en unité spécialisée. Il aurait été hospitalisé en psychiatrie au moins à deux reprises et, à chaque fois, plusieurs mois. Si les investigations se poursuivent dans ce dossier des expertises psychiatriques vont être nécessaires. L'avocat du mis en examen, Maître Hamchouch refuse de s'exprimer à ce stade des investigations. 

La semaine criminelle gardoise a été riche en évènements avec les importantes investigations réalisées par la Section de Recherches de Nîmes et le groupement de gendarmerie du Gard concernant une autre affaire criminelle, celle de l'agression au couteau de la joggeuse de Vergèze le 11 janvier dernier. L'auteur a été retrouvé et arrêté après six jours d'enquête. Il aurait des problèmes de santé mentale. D'ailleurs hier, dimanche soir, lors du point avec la presse du procureur Frédéric Kocher, le magistrat a glissé : "C’est un homme de 25 ans, domicilié près de Vergèze, dont le profil laisse apparaître des difficultés psychiatriques. Il a été pris en charge par un établissement de soins quatre jours auparavant et a bénéficié d’une permission de sortie le vendredi » 10 janvier, veille de l’agression, a ajouté le procureur, qui n’a pas précisé s’il s’agissait d’une sortie temporaire ou définitive.

Photo B.DLC/ maitre Alexandre Zwertvaegher, avocat d'un homme mis en examen pour la tentative d'assassinat de la joggeuse de Vergèze. 

Cet homme a bien été hospitalisé en unité psychiatrique du lundi 6 au vendredi 10 janvier. Le vendredi 10 au soir il a obtenu une permission de sortie qu'il avait demandée personnellement et qui lui a été accordée. Le lendemain, c'est à dire le samedi 11 janvier, on sait qu'il a poignardé à six reprises la mère de famille qui faisait de la course à pied dans le parc de Vergèze. Selon nos renseignements, le dimanche soir le 12 janvier, il a bien réintégré l'unité de soins psychiatrique. Le lendemain, lundi 13 janvier ,il est sorti définitivement du centre spécialisé avec l'aval de l'équipe médicale. On sait qu'il a ensuite été arrêté par les gendarmes gardois le 17 janvier.  Là aussi la juge d'instruction sollicitera probablement et, comme il est d'usage, une expertise psychiatrique. Plusieurs médecins spécialistes devraient être mandatés. Dans cette "tentative d'assassinat" de la joggeuse, l'agresseur est défendu par Maître Alexandre Zwertvaegher. L'auxilliaire de justice a lui aussi refusé de s'exprimer à ce stade de l'enquête. 

Car, dans les deux dossiers, l'enjeu est de taille. Soit des procès si l'abolition du discernement est rejetée par les experts. Ou alors une irresponsablité pénale en cas de troubles psychiatriques graves au moment des agressions... Une abolition du discernement qui signifie que les auteurs des crimes ne sont jamais pas jugés et dépendent uniquement de l'univers médical. Les investigations dans les deux dossiers criminels ne font que débuter....

Boris De la Cruz

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