La cour d'assises a condamné en septembre 2018 une femme pour une "tentative de meurtre" sur son ex-belle mère. Elle a écopé de 12 ans de réclusion... 15 mois après la décision de la cour d'assises du Gard, la sexagénaire est libre et placée sous contrôle judiciaire depuis ce jeudi 12 décembre midi.

"Il semble naturel qu'une dame qui s'est présentée libre devant la cour d'assises du Gard après quatre années de liberté sans le moindre incident puisse comparaître libre devant la cour d'assises d'appel qui doit la rejuger. Elle a droit de préparer sa défense sereinement", témoigne son conseil, maître Ludovic Para, qui défend cette dame avec son confrère Hugo Ferri. Les deux avocats nîmois se réjouissent de cette décision de la cour d'appel de Nîmes de libérer leur cliente.

" La chambre de l'instruction de Nîmes semble appliquer depuis quelques temps une nouvelle jurisprudence et se réfère à la Cour de cassation qui estime que la détention provisoire entre un procès d'assises et un éventuel procès en appel ne peut pas dépasser un an", souligne un pénaliste contacté. Dans le dossier de cette sexagénaire cela faisait 15 mois qu'elle était en détention.

La mise en cause avait reconnu avoir ciblé son ex belle-mère nonagénaire, en estimant qu'elle était à l'origine de sa rupture amoureuse. Les faits étaient survenus en août 2013. Elle avait indiqué lors de son procès aux assises du Gard qu'elle n'avait pas voulu  tuer son ancienne belle-mère, mais "juste la secouer".