Un conducteur, de 68 ans, comparaît jeudi devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour " homicide involontaire par conducteur d'un véhicule terrestre à moteur avec au moins deux circonstances aggravantes en récidive".

Des faits qui se sont déroulés le 19 juillet 2016, vers 21h, sur la commune de Saint-Mamert-du-Gard. Le chauffard avait mortellement percuté une dame, âgée de 61 ans, qui se promenait au bord de la départementale 1.  Après l'accident le conducteur avait poursuivi sa route sans s'arrêter. La victime avait été retrouvée morte dans un fossé le soir même, vers 23h30. Les gendarmes ne disposaient d'aucun témoin ou indice susceptible de faire avancer l'enquête. Ils n'avaient qu'un phare cassé, qui a été exploité par les techniciens en identification criminelle de la gendarmerie. " Il y a eu un travail remarquable de la gendarmerie. L'auteur a été confondu après des mois d'investigations minutieuses et grâce au phare reconstitué ", confie maître Khadidja Aoudia, conseil de la famille de la victime.

Le véhicule du conducteur incriminé dans l'accident avait été repéré chez un épaviste des Pyrénées-Atlantiques. Le travail de fourmi des enquêteurs a permis de retrouver le propriétaire qui a été arrêté en novembre 2016, quatre mois après l'accident. Cet habitant d'un village proche de Nîmes a reconnu les faits durant sa garde à vue. L'enquête démontre que le jour de l'accident mortel, il était fortement alcoolisé. Le chauffard est un ancien gardien de la prison de Clervaux, condamné en 1993 pour "viol sous la menace d'une arme". En novembre 2016, il a été mis en examen pour cet "homicide involontaire par conducteur". Après plusieurs mois de détention provisoire, il a été provisoirement remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.