GÉNOLHAC Avec plus de 3g d’alcool dans le sang, la mère de famille a un accident avec ses deux enfants
Il y a près d’un an, le 22 avril 2018, une mère de famille fortement alcoolisée a pris le volant avec ses deux enfants en bas âge à bord. Elle était jugée ce vendredi devant le tribunal correctionnel d’Alès.
Il est 4h du matin, ce 22 avril 2018, quand un automobiliste découvre une voiture dans un fossé. Une femme et ses deux enfants en sortent indemnes. Les trois accidentés sont emmenés à la caserne des pompiers où le comportement de la mère de famille intrigue tout le monde. Elle refuse dans un premier temps de donner son identité, réveillent ses enfants dès qu’ils s’endorment et fait des doigts d’honneur aux pompiers… La raison de ce comportement s'éclaire à la lumière du taux d’alcoolémie de la maman : quatre heures après les faits, elle a 2,17g d’alcool dans le sang. Un taux qui laisse sans voix la présidente du tribunal d’Alès, Bérangère le Boedec, dans ses calculs : « au moment de l’accident, ça fait du 3,80g d’alcool dans le sang. C’est énorme ! »
La mère de famille baisse la tête et jure qu’elle n’est pas coutumière du fait malgré les témoignages de ses enfants qui évoquent d’autres soirées alcoolisées. Pour elle, c’est leur père, avec qui elle est en conflit, qui leur a monté la tête. Mais la juge n’est pas dupe : « Madame, le fait d’avoir réussi à conduire avec un tel taux laisse entendre que vous consommez plus que vous ne le dites ». Le procureur, Sébastien Sider, pense certainement un peu pareil car il s’attarde, dans son réquisitoire, davantage sur l’obligation de soins que sur les six mois avec sursis demandés. La présidente suit le réquisitoire, confirme l’obligation de se soigner et ajoute un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
Tony Duret