GRAU-DU-ROI Le retraité shérif des places de parking fait peur "aux Parisiens"
Tribunal. "On a peur de lui, il est capable de tout, un jour la situation va déraper", insiste un habitué des vacances au Grau-du-Roi devant le tribunal correctionnel de Nîmes.
Pourtant sur la banc des prévenus "la terreur" ou le "shérif des places de parking" ressemble à un tranquille papy sans histoire. Inconnu de la justice, il en a eu ras-le-bol de voir "des voitures se garer sur des places réservées aux propriétaires des résidences. C'est en permanence, cela suffit maintenant", affirme d'une voix posée cet homme de 78 ans qui demande plusieurs fois au président de l'audience de répéter ses questions à cause de problème de surdité.
Ce 5 octobre 2020, il en a tellement eu marre qu'il est sorti avec une arme de poing pour impressionner ses vis-à-vis. "Il hurlait, il était ingérable avec cette arme dans les mains, ce n'était pas rassurant", complète une autre victime qui a déposé plainte contre l'ancien marin pêcheur. Des vacanciers parisiens qui sont venus témoigner de la scène de violence dont l'origine reste ces fameuses places de parking que le retraité surveille et où ils avaient garé leurs véhicules ce jour-là afin de les nettoyer.
Le septuagénaire prévenu a évoqué dans la procédure "les Parisiens" qui se croient tout permis lorsqu'ils sont dans le Sud. Un homme fragile aujourd'hui, défendu avec humanité par son "copain" d'enfance, le bâtonnier Gérard Christol. Il était poursuivi pour "menace de mort réitérée", "violences avec usage ou menace d'une arme" et "détention d'arme sans déclaration". Un retraité condamné à une peine d'amende. Par contre son arme lui a été confisquée.
Boris de la Cruz