Publié il y a 10 h - Mise à jour le 04.12.2024 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 537 fois

JUSTICE Il imagine que son locataire est un voleur : il tire et le GIGN intervient

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Dans la nuit de 31 juillet au 1 août 2023 un homme a donné du fil à retordre aux gendarmes.

Il est 1h30, ce 1 août 2023, lorsque les gendarmes sont appelés pour un conflit armé sur la commune de Bezouce près de Nîmes Un individu armé est retranché à son domicile après avoir tiré sur son voisin. Ce dernier qui n'est pas blessé par le tir, indique aux militaires que son agresseur est son propriétaire. Ce dernier lui avait envoyé quelques secondes avant le coup de feu un message SMS qui indiquait : " tu vas voir, ça va te faire drôle de prendre un coups de fusil". 

Le propriétaire ne voudra pas se rendre aux autorités et le GIGN régional est envoyé sur place pour régler la situation. Cette homme, âgé de 58 ans, comparaissait hier mardi devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "violences aggravées avec trois circonstances", c'est à dire l'arme, la prémédiation et le fait que le tireur était ivre. Un prévenu qui est détenu depuis son interpellation le matin des faits le 1 août 2023. Un homme dont la fragilité psychologique se lit et s'entend lorsqu'il prend la parole. Il imagine qu'il est victime de vols répétés, que son locataire lui a dérobé son courrier, sa boîte aux lettres, et même sa brosse à dents ! "Un homme avec des pensées de type psychotique, délirant et avec la conviction d'être persécuté", relate le président Jérôme Reynes en reprenant l'expertise psy. 

"Il a travaillé toute sa vie, mais un jour il est tombé de l'échaffaudage et sa vie professionnelle et personnelle a basculé en se blessant très sérieusement. Il est seul, isolé, et il consomme beaucoup d'alcool ", estime son conseil Maître Sylvie Josserand. "Et ce locataire qui n'est pas là, qui n'a pas déposé plainte, et bien ce cher monsieur ne paie plus son loyer depuis mars 2022. Il doit 12 800 euros à mon client", ajoute la pénaliste nîmoise. Pour le prévenu dans le box, "c'est encore une humiliation"... "C'est un homme faible, qui a déjà été hospitalisé pour un long séjour en psychiatrie". "Il n'est pas dangereux, mais c'est presque un cas d'école... il est malade".

Un prévenu condamné à 4 ans de prison dont deux avec un sursis probatoire de trois ans. Il devrait sortir très prochainement de détention car il a déjà effectué 15 mois de prison. Dans son sursis probatoire il doit se soigner, il a l'interdiction de contact avec la victime, et il lui est interdit de détenir une arme.

Boris De la Cruz

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