NÎMES Abus sexuels d'une fillette pendant près de 12 ans : son beau-père condamné

Une enfant a été abusée dans la sphère familiale quand elle avait entre 5 ans et 17 ans.
Il a nié totalement les faits en procédure et aussi à l'audience, mais pourtant il a écopé de la peine maximale pour des agressions sexuelles. Ce prévenu, âgé de 63 ans, a été condamné hier mardi par le tribunal correctionnel de Nîmes à 10 ans de prison dont les 2/3 de peine de sûreté.
Au départ, en octobre 2023, une jeune femme se rend avec sa maman dans une caserne de gendarmerie gardoise pour déposer plainte contre son beau-père, le mari de sa mère. Elle explique que de l'âge de 5 ans jusqu'à ses 11 ans, elle aurait été victime d'attouchements, puis de viols à partir de 11 ans et jusqu'à 17 ans... Des abus répétés puisque l'époux de sa mère se glissait dans le lit de la fillette, puis au fil des années de l'adolescence, deux à trois fois par semaine. Lorsqu'elle a eu 17 ans, elle a trouvé le courage de repousser cet agresseur qui était dans sa sphère familiale.
Une information judiciaire a été instruite par un juge nîmois au départ pour des faits de viols, puis il y a eu une correctionnalisation du dossier à la fin de la procédure. C'est donc cette affaire d'agressions sexuelles sur une mineure qui était au rôle du tribunal correctionnel mardi après-midi, un dossier jugé à huis clos.
Le prévenu, détenu dans ce dossier depuis janvier 2024, a nié les actes tout au long de la procédure et encore hier devant la juridiction répressive gardoise. Il a par contre reconnu "des attitudes inappropriées" sur sa belle-fille.
Un prévenu qui avait déjà fait l'objet d'un signalement et d'une procédure judiciaire en 2009 concernant la même petite victime... C'est le père de cette dernière qui avait déposé plainte à l'époque contre le nouveau compagnon de la mère de famille. Mais en 2010, le tribunal correctionnel, puis la cour d'appel en 2011, avait relaxé le mis en cause.
Ce mardi, la situation est devenue beaucoup plus difficile pour le prévenu devant le tribunal présidé par Jérôme Reynes. La jeune victime était défendue par le pénaliste maître Marc Roux. Une auditrice de Justice supervisée par le procureur Willy Lubin a requis 8 ans de prison, dont une année avec sursis. En défense, le mis en cause était défendu par Me Farouk Chelly.
Au final, le tribunal est allé au-delà des réquisitions. Le prévenu a écopé de la peine maximale en correctionnelle pour des agressions sexuelles par une personne ayant autorité et sur une mineure de moins de 15 ans, c'est-à-dire 10 ans avec les 2/3 de peine de sûreté. Il est reparti mardi soir en détention.
Ce mercredi, son avocat maître Chelly a indiqué que son client faisait appel de la décision...