AU PALAIS Apologie du terrorisme : il demande à Allah d'accueillir l'assassin de Samuel Paty
Un homme de 24 ans a été ciblé sur Internet après plusieurs publications sur les réseaux sociaux.
Un homme, âgé de 24 ans, a été interpellé cette semaine pour "apologie publique d'un acte de terrorisme commise au moyen d'un service de communication au public en ligne". Des faits que l'enquête fait débuter en janvier 2021 pour se terminer ces derniers jours avec l'interpellation du suspect.
Ce dernier a demandé et obtenu de droit un renvoi de son dossier afin de mieux le préparer. L'audience de comparution immédiate au tribunal de Nîmes, ce jeudi matin, devait donc dire si le mis en cause restait en détention ou s'il était placé sous contrôle judiciaire.
La police judiciaire est venue l'arrêter ce mardi, après plusieurs messages sur Internet et plus particulièrement sur Twitter. Il répond à un "contact", en écrivant : "Priant Allah d'accueillir en martyr, Abdoullakh Anzorov, assassin de Samuel Paty". Ou encore : "Je ne supporte plus ces gens. C'est incroyable de dire qu'il n'y a pas de Jihad avec tout ce qui se passe dans le monde musulman". Des textes qui ont fait réagir les autorités avec cette enquête puis cette décision de renvoyer le suspect en comparution immédiate.
"Je ne pouvais pas imaginer qu'il y ait une telle répercussion avec Twitter, je ne passe pas mon temps à faire de l'apologie du terrorisme", répond cet homme à la juridiction présidée par Sophie Baudis. "La plupart du temps je suis sur Youtube", poursuit-il. Le jeune homme semble isolé, vit chez sa grand-mère depuis deux ans et ne travaille pas. "Je ne rencontre personne, je n'ai aucun conversation, je suis reclu sur moi-même", indique-t-il en affirmant ne pas pouvoir se passer de sa consommation quotidienne de cannabis. "Je suis trop accro, ça m'apaise", lâche-t-il.
"Il est complètement isolé, il n'a aucun contact et ne communique que par les réseaux sociaux", affirme la procureure adjointe, Véronique Compan, qui demande le placement en détention de cet homme jusqu'à l'audience sur le fond, notamment pour éviter le renouvellement de l'infraction.
"Il a un casier judiciaire vierge. Le matériel informatique et ses deux téléphones ont été saisis, il n'y a donc plus de risque de publication de tweet et post sur Internet", plaide son conseil maître Camille Alliez.
L'homme devra attendre en détention provisoire son procès le 5 janvier prochain, car le tribunal a décidé de l'écrouer.