NÎMES Il insulte et menace les policiers : 6 mois de prison
L’année 2020 s’est mal terminée pour Abdelhakim. Le 31 janvier, au sortir d'une nuit arrosée, il a copieusement insulté les forces de l’ordre intervenues après une plainte de la responsable d’un hôtel.
Abdelhakim a célébré le passage à la nouvelle année avec 24 heures d’avance. Dans la nuit du 30 au 31 janvier, dans sa chambre d’hôtel du centre-ville de Nîmes où ce SDF est hébergé par la Croix-Rouge, le jeune homme de 30 ans a beaucoup bu, consommé du protoxyde d’azote - le fameux gaz hilarant très en vogue chez les jeunes - avant de faire monter deux femmes. Mais Abdelhakim, ivre, devient ingérable et la gérante est contrainte d’appeler les policiers nîmois à la rescousse.
Quand ils arrivent dans la matinée du 31 janvier, le trentenaire est enfermé dans sa chambre et refuse d’en sortir. À la vue des forces de l’ordre, il disjoncte et se lance dans un flot d’insultes et de menaces : « Vous allez voir quand je vais sortir, je vais tout brûler ». À une policière : « Je vais brûler ta mère et ta fille ». Puis il s’aventure sur un terrain plus salace : « Pourquoi tu me touches la b… ? Tu la veux ? J’ai une grosse arme, tu vas l’avoir », dit-il à un policier.
À l’audience, Abdelhakim est gêné et ne semble plus assumer l’ensemble de ses propos : « Je reconnais les faits, même si je ne me souviens pas de tout ce que j’ai pu dire ». L’avocat des quatre policiers, Me Jean-François Corral, ne le ménage pas : « Vous vous êtes conduit comme un porc. La façon dont vous avez parlé aux fonctionnaires est dégueulasse, c’est facile. C’était un déchaînement de grossièretés et de vocables humiliants. » Le réquisitoire de la procureure Estelle Meyer étant quasiment déjà fait, il ne lui reste plus qu’à demander 8 mois de prison. Le tribunal abaisse la peine de 2 mois, soit 6 mois ferme, et attribue 300€ de préjudice moral à chacun des quatre policiers.
Tony Duret