Qu'il obtienne son contrôle judiciaire dans le dernier dossier pénal qui le concerne ne changera en rien sa situation carcérale : ce vauclusien soupçonné d'être le patron du point de deal des amandiers à Carpentras restera détenu puisqu'il ne pourra prétendra à une sortie de prison qu'en 2035. 

C'est d'ailleurs en visioconférence que Sofiène a été entendu ce matin par la cour d'appel de Nîmes. Il purge actuellement plusieurs peines de prison dont la dernière qui est sa condamnation il y a quelques semaines à 4 ans de prison ferme après des menaces sur une juge d'instruction du Vaucluse. 

S'il demande son contrôle judiciaire ce mercredi dans le dernier dossier criminel qui le concerne, il s'agit plutôt d'une démarche symbolique. "Il s'agit de faits très graves et je ne suis pas le commanditaire de cette fusillade", affirme le trentenaire qui nie la moindre participation à cette exécution... Il conteste précisément sa participation au double crime de Pont Saint Esprit survenu en octobre 2023 sur la terrasse d'un bar de la ville. Cette nuit là une fusillade a éclaté avec dans le viseur des agresseurs, un groupe d'hommes venu du Vaucluse pour boire un verre dans un bar à chicha. Alors que le groupe se dirige vers la terrasse d'un bar une voiture approche, trois hommes sortent et tirent. Bilan : deux morts et un blessé autour de ce double crime dont l'origine serait un conflit autour du trafic de drogue. 

Il y a quinze jours le "suspect" a été mis en examen au tribunal judiciaire de Nîmes pour " meurtre en bande organisée, tentative de meurtre en B.O et association de malfaiteurs". Ce détenu particulièrement surveillé avait été héliporté d'une autre région française où il est incarcéré vers les locaux de la Section de Recherches de Nîmes en charge des investigations sur le dossier de Pont Saint Esprit, puis présenté à un juge gardois. Sofiène a été mis en examen et placé en détention pour ce double meurtre. Il conteste les faits et demande donc un élargissement. Mais quel que soit la décision de la cour d'appel de Nîmes demain, Sofiène restera détenu au moins encore dix ans pour d'autres dossiers.