NÎMES Meurtre d’une jeune femme en Suisse, la reconstitution criminelle en cours à l’école de police
La reconstitution criminelle d'un meurtre survenu en Suisse en 2022 est en cours à Nîmes...
Une reconstitution criminelle est en cours, depuis ce vendredi 10h, à l’école de police de Nîmes. Enquêteurs, magistrats, avocats et experts essaient de comprendre dans quel contexte est survenue la mort d’une jeune femme d’une vingtaine d’années. La victime, Sarah, a été retrouvée décédée dans son appartement de Renens, en Suisse, le 25 juillet 2022.
Rapidement, son nouveau compagnon qu’elle avait rencontré par le biais des réseaux sociaux a été dans le collimateur des enquêteurs suisses. Il s’agit de Guillaume, 37 ans aujourd’hui, un homme qui vivait à Nîmes à l’époque des faits et qui était allé rejoindre sa compagne près de Lausanne au moment du crime. S’il n’y avait aucune trace d’effraction et que la porte était verrouillée dans le logement de la jeune femme, la mort avec l’intervention d’un tiers ne faisait pas de doute.
D’autant que Guillaume avait passé la soirée avec sa compagne et qu'il était introuvable depuis la découverte du corps. Un suspect en fuite en France, où il était recherché par la Section de recherches de Nîmes qui a ensuite poursuivi les investigations criminelles dans ce dossier transfrontalier.
Le suspect sera retrouvé et arrêté dix jours après dans l’est de la France, près de Nancy. Interpellé, il va d’abord nier le moindre geste violent envers Sarah, avant de revenir un peu plus tard sur sa version. Il est en détention provisoire dans ce dossier depuis août 2022 et il est défendu par maître Carmelo Vialette. Un mis en examen qui a déjà été condamné pour des violences conjugales en France, à Nîmes précisément. Il était, au moment du crime en Suisse, sous sursis probatoire pour des faits de violences et de harcèlement sur son ex-compagne, une jeune gardoise qui avait déposé plainte.
Ce matin à l’école de police de Nîmes, le mis en cause donne sa version des faits devant les experts, notamment le médecin légiste le docteur Mounir Benslima et les enquêteurs de la Section de Recherches de Nîmes. La juge d’instruction du tribunal judiciaire de Nîmes veut comprendre les circonstances du drame et voir si la version donnée par le mis en cause est compatible avec les expertises et les investigations. Le vice-procureur Arnaud Massip est présent. Le pénaliste nîmois, maître Marc Roux, représente une partie de famille de la jeune victime.
Après cette reconstitution, le dossier pourrait être rapidement bouclé et un procès ordonné devant la cour d’assises du Gard...