À l'occasion d'un déplacement, le ministre de l'Intérieur s'est exprimé lors d'un micro-tendu sur la situation à Pissevin après l'assassinat de deux jeunes, l'un de 10 ans dans la nuit de lundi à mardi. Et un autre âgé de 18 ans la nuit dernière.

Alors qu'il sera à Nîmes demain vendredi dans la matinée, Gérald Darmanin a d’ores et déjà indiqué l'arrivée de forces de police supplémentaires à partir de ce jeudi. D'abord, deux unités de CRS8 seront en action ainsi que le Raid et une quinzaine d'officiers de la police judiciaire. "C'est un quartier difficile, la police sera présente nuit et jour partout sur les trois lieux de deals à Pissevin, l'ordre doit retourner à la République."

Par ailleurs, "cet après-midi, la police a su interpeller un certain nombre de trafiquants de drogue ou en lien avec les assassinats de cette semaine", annonce le ministre de l'Intérieur.

"Nous avons une guerre contre la drogue qui est très difficile et nous avons des résultats. Ces résultats font sans doute naître ces règlements de comptes. En 2022, il y a eu trois tonnes de cannabis saisis dans le Gard, c'était moins d'une tonne il y a quatre ans. Nous avons interpellé dans les trafics de drogue à Nîmes et dans les alentours, 130 trafiquants de drogue, certains dorment en prison pour de longues années. Evidemment, lorsque des points de deals font entre 60 000 euros à 100 000 euros d'argents en liquide, lorsque nous mettons fin à des trafics qui pourrissent la vie des citoyens, il y a des réactions. Y a une volonté que les délinquants l'emportent sur l'ordre républicain, ce ne sera pas le cas."

Pour cela, Gérald Darmanin prend ses responsabilités : "J'ai engagé le Raid en plus de la CRS8. Une nouvelle unité qui restera plusieurs semaines à Nîmes. Demain, je vais échanger avec les policiers et les élus pour voir les nouvelles dispositions nécessaires. Mais je voudrais dire que Nîmes bénéficie de 40 % de policiers de plus depuis quatre ans. À Nîmes aussi, il y aura 15 nouveaux enquêteurs judiciaires à partir de septembre." 

Enfin, le ministre de l'Intérieur pointe du doigt les consommateurs : "Ils sont responsables de cette situation. Parce que si on ne fumait pas de cannabis, si on ne prenait pas de rail de cocaïne. Pas de consommation, pas d'offre, pas de trafiquants. C'est pourquoi nous engageons les moyens de lutte contre les délinquants, contre ceux qui utilisent des armes à feu. Tous les français doivent donc se sentir concernés par la situation."