SAINT-GILLES Mis en examen pour deux assassinats, l'infirmier reste en détention
La chambre de l'instruction de Nîmes a refusé la demande de contrôle judiciaire émanant d'un homme mis en examen pour deux assassinats.
Mercredi 24 mai la cour d'appel de Nîmes était chargée d’étudier la demande de remise en liberté réclamée par un infirmier, mis en examen pour un double assassinat perpétré en mai 2021.
Il y a deux ans, cet homme d'une cinquantaine d'années tuait deux membres de sa famille dans un domaine agricole et arboricole de Saint-Gilles. Une propriété dans laquelle vivait plusieurs couples d'une même famille... D'ailleurs les victimes sont des proches de son épouse.
En mai 2021, cet homme de 73 ans était retrouvé mort à l’avant de son véhicule stationné dans le hangar de sa dépendance, il avait été violemment frappé selon les conclusions de l'autopsie... Son épouse a été découverte dans le coffre de cette même voiture. Rapidement, un infirmier qui habite la propriété et qui est membre de la famille par alliance suscite l'intérêt des enquêteurs de la Section de Recherches de Nîmes. Cet homme qui entretenait des relations conflictuelles avec ce couple est arrêté quelques jours après le crime. Il avoue les actes.
Reste à savoir les raisons d'un tel passage à l'acte. Le mis en cause, un infirmier qui travaillait au CHU de Nîmes au moment de son interpellation, a indiqué dans un premier temps que la dame victime roulait très vite dans le chemin ce jour-là, mais également qu'elle avait failli écraser son chien !
C'est juste après ces incidents qu'une explication éclate entre les protagonistes.
"Ils sont face à l'incompréhension devant cette demande de remise en liberté", a indiqué mercredi dernier à l'audience Maître Franck Berthaud. "C'est le choc pour mes clients. Un homme qui a tué deux personnes il y a deux ans à peine et qui veut retrouver sa liberté et sa vie d'avant. Lors de la reconstitution, nous avons assisté à des scènes d'une extrême violence avec des appels à l'aide d'une victime", complète Maître Laurence Bourgeon, pour les parties civiles.
L'avocat général, Hervé Poinot, était fortement opposé à un élargissement. La défense de l'infirmier assurée ce mercredi par Julius Radzio a essayé d'argumenter et de convaincre pour un éventuel contrôle judiciaire.
La chambre de l'instruction, présidée par Christophe Teissier a décidé de prolonger la détention de l'ancien infirmier.