ALÈS Le tribunal judiciaire rend hommage à Henri Leclerc, infatigable défenseur des droits de l'homme
Le Tribunal judiciaire d'Alès a salué, ce vendredi 6 septembre, la mémoire de maître Henri Leclerc, disparu le 31 août à l'âge de 90 ans. Avocats, magistrats et greffiers se sont réunis pour honorer celui qui, durant ses soixante-dix ans de carrière, s'est imposé comme un ardent défenseur des droits de l'homme.
« Il était une figure, un modèle et un exemple pour bon nombre d'entre nous ». À l'unisson, la communauté judiciaire d'Alès s'est rassemblée en ce vendredi 6 septembre, à la mi-journée, pour saluer l'héritage d'Henri Leclerc. Grand nom du barreau de Paris, défenseur de Lucien Léger, de Richard Roman mais aussi ancien président de la Ligue des droits de l’homme. Sur les marches du Tribunal judiciaire, une minute de silence a été observée pour honorer ce pilier du monde la justice, dont l'influence dépasse le cadre de la profession. Bâtonnier du barreau d'Alès, Guillaume Garcia a ouvert l'hommage avec émotion, soulignant que « maître Leclerc n’a pas seulement influencé les avocats, mais toute la communauté judiciaire ». Le tout récemment nommé président du tribunal judiciaire d'Alès, Simon Lanes, en fonction depuis lundi seulement, a poursuivi en soulignant la disparition de cette figure emblématique, rappelant que la mort d'Henri Leclerc, après celle de Robert Badinter en février dernier, et de l'ancien magistrat Renaud Van Ruymbeke, rend cette année « noire » pour la justice française. « La communauté judiciaire est en deuil », a-t-il ajouté, visiblement touché.
Le procureur de la République d'Alès, Abdelkrim Grini, a quant à lui pris la parole pour évoquer le rôle doublement symbolique qu'il revêtait lors de cette cérémonie : « Je suis ici en tant que magistrat, mais aussi en tant qu’ancien avocat. Maître Leclerc était un ardent défenseur des droits de l’homme, des valeurs qui nous animent et que nous portons tous, avocats, magistrats et greffiers, dans notre quotidien ». De son côté, Nordine Tria, avocat renommé sur Alès, rend lui aussi hommage à son confrère, rappelant la « longue carrière » qu'il avait exercée avec passion et conviction. « Il a inspiré et inspirera des générations d’avocats, la famille judiciaire et les citoyens. Il restera une référence pour nous tous », a-t-il confié à notre micro. C'est dire la force de l'héritage que laisse Henri Leclerc à la profession. La cérémonie s’est conclue dans un profond recueillement, où chacun, avocats, magistrats et greffiers, a salué une dernière fois cet infatigable défenseur des droits de l’homme.