Publié il y a 1 an - Mise à jour le 04.11.2023 - Thierry Allard - 2 min  - vu 297 fois

ARPAILLARGUES L’artiste Ursula Warnecke publie son premier roman, mêlant écologie et intelligence artificielle

Ursula Warnecke publie "Au service du vivant"

- Photo : Thierry Allard

Artiste touche à tout, Ursula Warnecke, installée à Arpaillargues-et-Aureillac, près d’Uzès, s’aventure du côté de la fiction littéraire avec « Au service du vivant ». Un récit hybride dans lequel elle explore et entremêle les questions de la défense de l’environnement et de l’intelligence artificielle.

Née en Autriche il y a 62 ans, Ursula Warnecke a choisi, à ses vingt ans, le soleil de Provence, à Aix, où elle rentre aux Beaux-Arts. Déjà, à l’époque, celle qui se définit comme « une artiste bricoleuse » part de la peinture pour explorer « autre chose », et s’oriente vers le spectacle vivant. Elle conçoit et réalise les créations de la compagnie d’art de rue Ilotopie, et voyage dans le monde entier avec elle pendant quatorze ans.

Parallèlement, elle développe son univers artistique, avec un fil conducteur, « le thème de la bêtise humaine par rapport au climat ». C’est le cas par exemple sur l’installation qu’elle propose au sein d’une capitelle, boule de cristal censée dire le futur, dans laquelle flottent des déchets en plastique. « On retrouve toujours cet engagement écologiste dans mes oeuvres, peut-être parce que j’ai un peu mauvaise conscience de faire partie de cette génération polluante », tente-t-elle.

Alors lorsqu’elle s’est mise à l’écriture au printemps dernier, elle ne « savai(t) pas si ça allait devenir un roman, une nouvelle ou un essai », mais elle savait qu’elle parlerait de la question climatique, « le sujet le plus important de nos jours. » Mais aussi de l’intelligence artificielle, qu’elle a découvert par le truchement du désormais célèbre ChatGPT. À l’intelligence artificielle, l’autrice va demander ce que le héros d’un livre pourrait faire pour sauver le vivant.

Point de départ de cette « une utopie un peu naïve », mais plus sombre qu’elle le laisse entrevoir, conduite par « un certain désespoir, l’humanité n’apprend pas de l’histoire. » Reste que, dans le récit imaginé par Ursula Warnecke, l’intelligence artificielle se mue en Robin des bois et ponctionne les comptes de multinationales pollueuses pour financer les ONG. « L’intelligence artificielle fait peur, alors j’ai pris le contrepied », glisse-t-elle. Pas sûr que ça rassure tout le monde, cependant.

« Au service du vivant » d’Ursula Warnecke, autoédité chez BoD, 133 pages, 7,99 euros. Disponible à la Maison de la presse d’Uzès, et sur Internet.

Thierry Allard

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