Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 26.04.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 22046 fois

BAGNOLS/ CÈZE Mordu et étranglé dans son magasin : l’agresseur aidé par des jeunes

(Photo d'illustration : Anthony Maurin)

Un sans domicile fixe qui avait l’habitude de faire la manche devant l’enseigne s’est transformé en agresseur le 25 janvier 2020.

Il s’est jeté sur le responsable d’un magasin de Bagnols-sur-Cèze. Le prévenu est également poursuivi pour « outrage, violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et violence en état d’ivresse », car il n’a pas accepté l’interpellation.

« Je ne suis pas quelqu’un de violent, je ne voulais pas ce qui est arrivé, » essaie de convaincre le trentenaire. Impossible pourtant ce jour-là de lui faire entendre raison. Selon lui, il avait un peu trop consommé de bière, mais vu  son hystérie patente, le président du tribunal correctionnel de Nîmes l’interroge sur une prise éventuelle de stupéfiants.

Il s’est acharné sur le commerçant qu’il a fait tomber, qu’il a ensuite étranglé avec sa cravate et mordu, selon des éléments recueillis à l'audience correctionnelle survenue il y a quelques jours.

La victime se remémore les faits ce soir-là. « L’agent de sécurité est sorti pour lui dire de rester raisonnable car il était très agité. J’ai demandé à une hôtesse de caisse de lui parler dans sa langue maternelle l’espagnol, mais il montait en pression. L’agent le maintenait, il s’est échappé et est entré furieux dans le magasin. Il s’est jeté sur moi. Il m’a étranglé avec ma cravate. Une bande de jeunes est même venue l’aider. Des clients m’ont aidé. Jusqu’à présent, il faisait la manche et il n’embêtait personne », témoigne, à la barre, le responsable du magasin.

« J’ai eu un accident. Je suis travailleur handicapé. J’ai utilisé ma canne pour me défendre comme je pouvais. Il m’étranglait, puis me mordait », précise la victime. Le prévenu a été condamné à un an de prison assorti d'un sursis probatoire 2 ans. Il a l’interdiction de se rendre à Bagnols/Cèze et devra se soigner et travailler.

Boris De la Cruz

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