Une grande salle, capable d’accueillir de 500 personnes entièrement assises à 750 en rétractant une partie des gradins pour dégager la fosse : la Pyramide deuxième du nom ne sera plus exactement une pyramide, « la plus mauvaise forme pour une salle de spectacles », dixit le maire Jean-Yves Chapelet, mais promet d’être qualitative.

Car « on s’était habitués à cette Pyramide bricolée, qui était une salle de sport avant d’être transformée en salle de spectacles, rappelle le maire. Or, si on veut que cette ville crante, aussi au niveau culturel, il faut des équipements de qualité. » 4,3 millions d’euros HT sont nécessaires pour boucler ce projet, subventionnés à 76 %. Une coquette somme qui permettra à Bagnols de bénéficier d’un équipement dernier cri, dont le chantier a débuté avec l’année 2022 et doit se prolonger, pour le plus gros, jusqu’à février 2024, avant les aménagements scéniques qui amèneront à une inauguration en septembre 2024.

« L’objectif est aussi d’en faire un centre de création »

C’est plus tard que prévu, la faute à quelques difficultés pour concilier le bois et le béton, difficultés désormais surmontées, et à « un contexte très contraint », selon l’architecte Sandie Ledormeur, du cabinet De-So, qui a notamment signé l’Ombrière à Uzès, le chantier ne disposant que de très peu de place. Si ce mix béton/bois a représenté une difficulté au début des travaux, « c’est un choix architectural, car les poutres de l’ancienne Pyramide étaient en bois, et nous avons recherché la même qualité architecturale », avance le maire. « L’idée était de retrouver un peu de l’image de ce bâtiment emblématique, nous avons travaillé une forme un peu comme un prisme », rajoute l’architecte. L’intérieur « sera pour partie en habillage bois », reprend le responsable du service Animation culturelle, Laurent Girardy-Ricci.

Quant au chantier, confié à des entreprises pour la plupart locales, s’il a donc démarré avec du retard, il est désormais « dans les temps, en septembre la grande salle sera couverte et on pourra attaquer le second-oeuvre », précise Frédéric Jalad, chargé d’opération pour SPL30, le mandataire délégué pour le projet. Les travaux se poursuivront tout l’été, avec un budget tenu. « Nous avons trouvé des solutions pour compenser la hausse du coût des matériaux », souligne Jean-Yves Chapelet.

Si le bâtiment se veut ambitieux, le projet culturel qui l’accompagne le sera aussi, affirme le maire : « L’équipement ne suffit pas, nous ne voulons pas avoir une boîte à sardines sans sardines à l’intérieur », image-t-il. « L’objectif est aussi d’en faire un centre de création », reprend Laurent Girardy-Ricci, qui va « mettre en place une équipe technique et artistique pour la salle. »

Une fois la Pyramide finie et inaugurée, il sera temps de passer à la phase 2, la démolition des salles A, B, C et D du centre culturel et leur remplacement. « Il y aura d’autres salles à la place avec certainement un autre projet autour de la culture », avance le maire. Le début de la construction de ces salles est prévue d’ici à 2026.