GARD RHODANIEN Nucléaire : Bagnols insoumise se positionne contre l’EPR2
La semaine dernière, les chefs d’entreprises du Gard rhodanien, regroupés par le Collectif et rejoints par L’Agglomération du Gard rhodanien et le conseiller départemental Patrick Scorsone, réaffirmaient leur soutien à l’implantation d’une paire de réacteurs nucléaire nouvelle génération EPR2 à Tricastin (Drôme) plutôt qu’à Bugey (Ain).
Sur une terre acquise au nucléaire, l’un des arguments des défenseurs du projet est l’acceptabilité large du projet dans la population. Mais tout le monde n’est pas pour cette implantation : ce mercredi, le groupe d’action Bagnols insoumise se positionne contre, « ni à Tricastin, ni ailleurs », disent-ils dans un communiqué.
« Nous sommes la seule voix dissonante sur le nucléaire, ce n’est pas vrai que tout le monde est d’accord », lance Geneviève Sabathé, de Bagnols insoumise, qui dénonce « un lobby du nucléaire », composé « d’élus, de décideurs et de lobbyistes » en faveur du projet d’EPR2 à Tricastin. Bagnols insoumise dénonce « un chantage à l’emploi », et exprime un désaccord sur les thèmes démocratique et environnemental.
Sur le plan démocratique, Geneviève Sabathé dénonce la fusion annoncée entre l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) avec l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), qui « cache mal la volonté de mettre la main sur l’institut qui décerne les autorisations d’exploitation des centrales et donc des futurs EPR. » Plus largement, « la question du mix énergétique doit être soumise à référendum », estime Bagnols insoumise, qui considère qu’il faut en plus « un référendum par département concerné » par les projets d’EPR2. Et concernant les emplois, l’insoumise affirme que « le passage à 100 % d’énergies renouvelables créerait un million d’emplois nouveaux sans compter l’organisation d’un plan d’envergure pour rénover l’ensemble du parc immobilier et en finir ainsi avec la précarité énergétique. »
Sur le plan environnemental, Bagnols insoumise pose la question « du refroidissement des centrales, entre la hausse de la température des fleuves et rivières et leur baisse de débit. » Pour Geneviève Sabathé, « cette course à l’échalote qui dit qu’on a que le nucléaire va être confrontée à une impossibilité climatique », avance-t-elle. Sans compter « le salto arrière d’Emmanuel Macron sur le mix énergétique », raille l’insoumise.
Alors Geneviève Sabathé veut « créer une association comme à Penly (ville de Seine-Maritime qui doit accueillir une paire d’EPR2, ndlr) pour dire que nus ne voulons de l’EPR2 ni à Tricastin, ni ailleurs. »