Publié il y a 1 an - Mise à jour le 12.08.2023 - Thierry Allard - 2 min  - vu 3529 fois

LE PIN Le vin, passion devenue reconversion pour Anthony Pagès

Anthony Pagès, du domaine Maison Pagezi, au Pin

- Photo : Thierry Allard

« Je suis le bébé de cette foire ! » : Anthony Pagès, 37 ans, n’est certes plus un nourrisson, mais il est assurément le moins ancien dans le métier de tous les vignerons présents à la foire aux vins d’Uzès, qui se tient ce week-end sur l’esplanade.

On le connaissait à la tête d’une entreprise de terrassement, au Pin d’abord, son village d’origine niché entre Bagnols et Uzès, puis à Connaux. Une époque révolue pour l’entrepreneur, désormais reconverti en vigneron. Il tique lorsqu’on emploie le terme de reconversion : « je suis un fou de vin depuis toujours, un passionné depuis le départ », lance-t-il.

Reste qu’il en fait désormais profession. Tout a démarré il y a un peu plus de deux ans, lorsqu’il entend qu’un terrain de 2 hectares est à vendre dans son village du Pin. Dans ce petit village où tout le monde se connaît, Anthony Pagès se met en tête de racheter ces terres, « d’où on aperçoit le château de la Bastide-d’Engras et le mont Ventoux », glisse-t-il. « On me dit que ce sont des vieilles vignes qui donnent très peu, mais c’est ce qu’il faut pour faire de la qualité », affirme-t-il.

Anthony Pagès, du domaine Maison Pagezi, au Pin • Photo : Thierry Allard

Des vieilles vignes et six cépages différents. Les ingrédients pour faire « des vins atypiques », pose-t-il. Pas de la grosse production, avec un rendement de 15 hl/ha maximum, quand il est possible de pousser jusqu’à 41 hl/ha en Côtes du Rhône. De quoi lui donner, pour cette première année de mise en bouteilles, 7 000 quilles, pas plus. Le domaine Maison Pagezi, baptisé ainsi en référence à une de ses précédentes entreprises dans le café, produit dans les trois couleurs, avec par exemple « un blanc auquel le cépage ugni blanc apporte une touche d’agrumes » ou un rosé « dont j’ai enlevé l’acidité et laissé peu d’alcool, 12,5° », précise-t-il.

Sa production, il la vinifie avec un ami tout en prenant des cours d’oenologie, avant « l’année prochaine de faire toute la saison, je vais faire l’apprenti », rajoute-t-il dans un sourire. Avec une ligne directrice : « j’ai enlevé 80 % des sulfites sur tous les vins, et je n’utilise pas d’engrais chimiques, de désherbant, que du fumier et du compost bio. »

Ses vins sont à découvrir à la foire aux vins d’Uzès jusqu’à dimanche soir.

Thierry Allard

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