« C’est un mouvement national dans lequel on s’inscrit », explique le conseiller municipal d’opposition EELV à la mairie de Villeneuve, Morgan Buisson. Et le but est de taper large, au-delà de la base militante. « L’idée est de fédérer toutes les bonnes initiatives locales, poursuit-il. Une des particularités de l’écologie est qu’elle est éparse, portée par des collectifs, des associations, des citoyens qui ne sont pas forcément en dialogue, l’objectif est donc de permettre à un maximum d’acteurs locaux d’échanger. » « Aux acteurs déjà actifs, mais aussi à toute personne qui a une sensibilité écologiste », rajoute Dimitri Maraine, militant EELV.

L’idée est de transformer l’essai. Car les écologistes en sont convaincus, « on a gagné la bataille culturelle, mais au niveau politique, on a une marche supplémentaire à franchir », estime Morgan Buisson. Structurer et fédérer pour peser plus politiquement, en somme. La première pierre est donc ces états généraux, avec localement une soirée sous forme de « world café », comprendre plusieurs tables pour autant de thèmes internationaux, nationaux et locaux, avec un animateur par table. « Les participants changeront de table au cours de la soirée, et le support sera les nappes en papier, ensuite, à nous de faire la synthèse », précise Morgan Buisson. L’objectif : « Écouter les gens pour prendre le pouls », résume Dimitri Maraine.

« C’est une manière d’écouter les gens dans leur quotidien, l’écologie touche tout le monde, comme le réchauffement climatique », reprend le militant, qui trouve important aussi de permettre « une rencontre entre les écologistes non-encartés et ceux comme nous qui sommes engagés politiquement. » Du reste, aucune adhésion au parti ne sera demandée. « L’écologie doit être partagée pour ne pas être vécue comme une contrainte », reprend Morgan Buisson, qui réfute « l’écologie punitive » et préfère voir dans l’écologie une solution « pour répondre en bonne intelligence aux problématiques. »

De ces états généraux, qui passeront donc par le territoire, doit aboutir « un nouveau mouvement écologiste moins clivant, plus fédérateur », avance Dimitri Maraine, qui y voit surtout « une occasion de se faire entendre. »

C’est ce jeudi 8 juin à partir de 18h30 à la salle Boris-Vian du Forum des Angles. Ouvert à tous, inscription recommandée ici, verre de l’amitié offert.