Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 07.12.2023 - Thierry Allard - 4 min  - vu 2365 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Les quatre nouveaux adjoints élus dans une ambiance tendue

Les quatre nouveaux adjoints Emily Mir, Mickaël Vadon, Eddy Termini et Ghislaine De Verduzan

- Photo : Thierry Allard

Début novembre, quatre adjoints au maire de Pont-Saint-Esprit étaient démis de leurs fonctions par la maire Claire Lapeyronie au cours d’une séance du conseil municipal électrique. Ce jeudi soir, il s’agissait de les remplacer, dans une ambiance toujours tendue.

Déjà, la « bande des cinq », comme ils sont surnommés au sein du conseil, composée de Benjamin Desbrun, Christine Clerc, Vincent Rousselot, Karima Loric et Laure Regamey, les quatre adjoints et la conseillère déléguée démis de leurs fonctions, est désormais élargie à huit élus. On y retrouve donc, en plus, Luc Schrive, Jean-Luc Le Rallic et Hélène Rodès, comme l’annoncera le premier nommé au début de la séance.

« Soit vous êtes dans la majorité, soit vous êtes dans l’opposition »

L’occasion pour l’élu de taxer une nouvelle fois la maire de « logique autoritaire » et de nommer de nouveaux adjoints, à savoir Ghislaine De Verduzan au poste de 5e adjointe, Eddy Termini (6e adjoint), Emily Mir (7e adjointe) et Mickaël Vadon (8e adjoint), « connus pour leur manque de disponibilité. » Plus loin, Luc Schrive reviendra à la charge en affirmant que « ces nouveaux adjoints seront probablement des faire-valoir », provoquant la colère d’Eddy Termini, lui lançant un sonore « Tu n’as pas honte ! ». Pas de quoi déconcentrer Luc Schrive qui exhortera les élus de la majorité « à s’abstenir de cette farce et à voter blanc ou contre. »

Il ne sera pas vraiment suivi, les quatre adjoints étant élus avec 20 voix pour, une voix nulle, 9 contre et 3 abstentions. Les adjoints sont donc : Daniel Mouchetant (1er adjoint, Sécurité et Travaux), Myriam Zompicchiatti (2e adjointe, Éducation et CitéZen), Hervé Ginot (3e adjoint, Urbanisme et Marchés publics), Catherine Pécastaing (Affaires sociales et CCAS), Ghislaine De Verduzan (Ressources humaines), Eddy Termini (Communication, Commerces, Festivités), Emily Mir (Culture et Affaires européennes) et Mickaël Vadon (Sport et Vie associative). La délégation du Budget, celle qu’avait Benjamin Desbrun, n’a pas été réattribuée, et la maire a présenté elle-même les délibérations y ayant trait lors de la séance.

Ce jeudi soir, lors de la séance du conseil municipal de Pont-Saint-Esprit • Photo : Thierry Allard

Plus tard, Jean-Luc Le Rallic prendra la parole pour s’étonner de ne plus figurer sur la liste des conseillers municipaux avec délégation, alors qu’y figurent « au moins deux élus qui brillent par leur absence. Alors comment faire pour être sur cette liste ? Peut-être ne rien faire », grincera-t-il. « Je n’ai pas à me justifier auprès de toi », lui rétorquera Claire Lapeyronie, avant de l’inviter à « assumer » son choix de quitter la majorité puis de lui lancer, après une nouvelle relance, « soit vous êtes dans la majorité, soit vous êtes dans l’opposition, maintenant je trace ma route. » La nouvelle répartition des indemnités des élus sera votée avec 15 abstentions.

Commissions et « rumeurs »

Ambiance toujours sur la nouvelle composition des commissions municipales, et sur le passage de 6 commissions à 3. « Une manoeuvre destinée à évincer certains élus » pour Christine Clerc, avant qu’Hélène Rodes n’affirme avoir été incluse dans la commission finances « contre (sa) volonté », comme Vincent Rousselot dans la commission travaux et Luc Schrive dans la commission communale pour l’accessibilité. « Je ne serai pas un prête-nom ! », tonnera-t-il, au sein d’une commission « qui a dû se réunir une fois en trois ans et demi » et qui donc « ne sert à rien. » « Qui pilotait cette commission ? Vincent Rousselot », rétorquera la maire, avant que l’intéressé n’affirme qu’on ne lui avait « pas donné les moyens » pour faire tourner la commission. La composition des commission sera votée à chaque fois avec 8 voix contre.

Puis, lors des débats sur l’acquisition de la parcelle destinée à accueillir le nouveau collège, pour 3,1 millions d’euros, auprès de l’Établissement public foncier d’Occitanie, Laure Régamey s’en prendra au directeur général des services Vincent Cuozzo, accusé de « répandre des rumeurs sur notre soi-disant opposition au nouveau collège » et ce faisant aurait « transgressé son devoir de réserve ». La membre de la « bande des huit » y verra l’action « du duo maire/DGS à l’oeuvre de manière concertée pour diffuser des rumeurs et des propos diffamatoires. » Sortie de la salle car par ailleurs présidente de l’Établissement public foncier Occitanie, Claire Lapeyronie ne lui répondra donc pas, pas plus que les élus de la majorité, et la délibération sera votée à l’unanimité.

La majorité municipale a posé pour une photo de famille à l'issue du conseil municipal • Photo : Thierry Allard

Puis Benjamin Desbrun profitera d’une délibération sur une convention de partenariat avec la Communauté professionnelle territoriale de santé pour demander des nouvelles du Groupement d’intérêt public Ma Région ma santé, censé déboucher sur un centre de santé financé par la Région, et ce alors que Pont-Saint-Esprit devient un désert médical. Claire Lapeyronie répondra que l’Agglomération devait y adhérer en début d’année.

Au fil de la séance, on entendra bien plus les dissidents de la liste Ensemble que les opposants de la liste Union citoyenne spiripontaine, si bien qu’une impression se dégage : celle que l’opposition se trouve désormais plus chez les premiers que chez les seconds.

L’Hôtel-Dieu, ce sera signé « la semaine prochaine »

À l’occasion de la présentation de la décision modificative n°2 du budget principal, on apprendra que 2,66 millions d’euros sont rajoutés en recettes d’investissement suite à la signature du compromis de vente de l’Hôtel-Dieu. « On va signer la semaine prochaine », précisera l’adjoint Hervé Ginot.

Thierry Allard

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