« Ces contrats sont un plus pour les territoires ruraux ou périurbains », résume le conseiller régional, par ailleurs élu uzétien et président de la Communauté de communes du Pays d’Uzès, Fabrice Verdier, au moment de renouveler lesdits contrats avec quatre communes. Ces contrats pluriannuels, portés par la Région, ont pour but d’accompagner les bourgs-centres dans le cadre d’un projet global de développement et de valorisation. « Les priorités sont les habitants, la création d’emplois, la mobilité, les services de proximité et l’amélioration du cadre de vie », détaille Fabrice Verdier, sachant que « chaque projet, on le passe au tamis de la transition énergétique et écologique. »

Par ce biais, « depuis 2016, la Région a investi 12 millions d’euros sur le territoire du PETR Uzège Pont du Gard (qui regroupe les territoires des Communautés de communes du Pays d’Uzès et du Pont du Gard, ndlr) », rajoute le conseiller régional. De quoi permettre de sortir des projets, comme l’Ombrière à Uzès, « avoir un effet levier, et économiser pour permettre la réalisation de projets structurants », note Fabrice Verdier. L’effet levier évoqué se matérialise par la « solidarité territoriale » qui en découle, selon les termes de la conseillère départementale Bérengère Noguier. Le Département abonde avec des contrats territoriaux, que ce soit pour la piscine intercommunale à Uzès avec 1,2 million d’euros, ou le skate-park de Montfrin avec 25 000 euros. « La solidarité est à tous les échelons », note-t-elle.

« Il y a un effet catalyseur », poursuit le président du PETR Philippe Marchesi. Par le biais de son guichet unique, le PETR accompagne les communes dans leur recherche de financement, ce qui leur permet « de décrocher d’autres financements et de faciliter le démarrage des projets », poursuit son président. « Rien de tout ce qu’on met en place ne pourrait être fait sans ces partenariats », affirmera ensuite Pierre Prat, le président de la CCPG. Et l’élu d’évoquer les exemples des Pôles d’échange multimodal de Remoulins et Aramon, réhabilités dans le cadre de la réouverture de la ligne de TER rive droite du Rhône avec l’aide de la Région, entre autres.

Les quatre communes concernées par ces Contrats Bourgs-centres Occitanie n’ont pas été choisies au hasard. « Ces communes jouent un rôle essentiel dans l’équilibre du territoire », rappelle le vice-président du PETR chargé de la contractualisation, Didier Godefroy. Ainsi Montfrin, 3 200 habitants, va « créer un parking dans le centre ancien, aménager l’entrée nord, nous travaillons avec le Département sur une passerelle sur le Gardon car notre pont a des trottoirs très étroits et dangereux, nous allons créer un groupe scolaire », énumère le maire Éric Trémoulet.

À Remoulins, le maire Nicolas Cartailler dresse lui aussi l’inventaire des projets potentiellement soutenus : mise en service du schéma de mobilité communale, liaisons douces autour de la gare, sauvegarde du patrimoine historique, aménagement des berges du Gardon, création d’un nouveau quartier ou encore nouveau gymnase pour le collège, entre autres. « Notre plan d’investissements sur 15 ans est en train d’être finalisé », rajoute le maire qui, pour le réaliser, aura bien besoin de soutien.

Plus au nord, à Saint-Quentin-la-Poterie, la contractualisation a d’ores et déjà permis de réaliser des aménagements en coeur de ville et de travailler sur les équipements sportifs. « Pour 2024, nous allons lancer la rénovation de nos bâtiments pour 1,2 million d’euros, par tranches de 200 000 euros, multiplier par deux le parking à proximité du coeur de village pour sortir les voitures du village, créer une liaison douce vers Uzès avec la CCPU et, plus tard, notre salle polyvalente et notre centre social ont besoin de rénovations », détaille le maire Yvon Bonzi.

Enfin, pour Uzès, plusieurs projets marquants, pour 3,7 millions d’euros HT, ont d’ores et déjà été accompagnés : la création du parking de l’Ombrière, la rénovation des locaux de la maison des métiers d’art, les jardins familiaux, le skate-park ou encore les travaux dans le groupe scolaire Jean-Macé. Suivent le tour du duché, rendu aux piétons et pavé, la restauration de l’ancien évêché et sa mise en accessibilité, la piste du stade Rancel ou encore la création d'aires de jeux. « Nous avons aussi un gros projet autour de la réutilisation des eaux de la station d’épuration et des eaux de pluie », précise le directeur des services techniques de la mairie d’Uzès Hubert Luperini.