Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 29.09.2021 - marie-meunier - 4 min  - vu 567 fois

UZÈS Parkings, dépôts sauvages et intercommunalité au menu du conseil municipal

Le conseil municipal d'Uzès s'est tenu dans la salle Racine de l'hôtel-de-ville ce mardi 28 septembre. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Ce mardi soir s'est tenu le conseil municipal de rentrée d'Uzès, avec 18 délibérations à l'ordre du jour. Le bal s'est ouvert avec le passage en revue de plusieurs rapports sur l'assainissement, l'eau, l'éclairage...

Mais le sujet qui a avivé la discussion, c'est celui des parkings et plus particulièrement de la société délégataire Q-Park qui s'occupe de la gestion des Cordeliers, Marronniers, Gare et du parking couvert Gide. Franck Seropian a d'abord présenté le rapport d'activité 2020 de la société. Activité qui a baissé de 25% à cause de la crise sanitaire.

Le conseiller municipal a ensuite parlé d'un avenant non prévu dans le contrat initial et qui a fait l'objet de longues discussions : "La municipalité a exprimé le souhait d'avoir un parc de stationnement Gide accessible aux personnes à mobilité réduite. Actuellement l'ascenseur du parking souterrain n'arrive pas jusqu'en haut. [...] On souhaite aussi l'installation de 15 horodateurs modernisés permettant l'utilisation de nouveaux moyens de paiement, comme ça a été fait aux Cordeliers et à la Gare."

L'opposition est d'accord sur les travaux, mais sans mettre la main au porte-monnaie

Ce projet prend aussi en compte la possibilité de créer une cinquantaine de places supplémentaires au parking des Cordeliers. Le conseiller municipal d'opposition, Simon Subtil, a alors réagi : "Nous sommes pour ces modifications techniques, mais nous ne pouvons cautionner l'avenant du nouveau contrat sur l'aspect financier. Les conditions qui lient la ville d'Uzès à Q-Park spolie la municipalité. Les recommandations de la Cour des comptes dans son rapport de 2011 n'ont jamais été suivies."

Il déplore que malgré l'augmentation des zones de stationnement payantes, les termes de la concession n'aient pas été renégociés et que l'équilibre financier ne penche pas en faveur de la Ville. Alors du côté de l'opposition, on est d'accord pour les investissements mais sans mettre la main au porte-monnaie, rappelant que Q-Park fait "45% du résultat d'exploitation, ce qui est extraordinaire et ne se voit même pas dans l'industrie du luxe".

Le maire, Jean-Luc Chapon, répond alors : "Lorsque nous avons construit ce parking Gide, l'opposition disait que nous étions en train de ruiner Uzès. Ils n'avaient pas tout à fait tort car pendant 15 ans, la société a été déficitaire et la commune apportait 50 000€ par an pour que le parking ne soit pas trop cher. Aujourd'hui, on en est au 8e avenant, ça prouve bien que nous négocions. [...] On a tenu compte des observations de la Chambre régionale des comptes." En 2025, la convention avec Q-Park prendra fin et un nouvel appel d'offres sera lancé pour trouver un nouveau délégataire ou renouveler l'actuel. Le point sera adopté avec deux oppositions.

Les auteurs de dépôts sauvages devront payer...

L'adjoint Jacques Caunan a ensuite parlé de l'abandon des ordures sur la voie publique. Ce sont les agents de la commune qui les enlèvent, en plus de la collecte normale. Ce service sera désormais facturé aux usagers auteurs des dépôts. Ils pourront être identifiés par un flagrant délit ou après examen des déchets sur ordre du maire, officier de police judiciaire. Cela pourrait aller de 50 à 100€ pour un administré en cas de récidive à 150 ou 300€ pour un professionnel.

Christophe Cavard approuve mais espère qu'une discussion pourra être amorcée avec les auteurs des dépôts pour comprendre pourquoi ils font cela et peut-être optimiser les collectes dans les moments où il y en a le plus. Jacques Caunan a alors listé toutes les actions menées par la municipalité pour faire d'Uzès une ville propre : lutte contre l'affichage sauvage, mise en place d'un règlement local de publicité... "150 000 € sont dépensés chaque année pour ramasser les déchets sur les trottoirs", précise-t-il.

Fabrice Verdier espère une communauté de communes Uzès-Pont-du-Gard

La dernière délibération portait sur l'intégration communautaire de la commune d'Argilliers à la CCPU prévue le 1er janvier 2022. Au moins les 2/3 des communes membres doivent l'approuver. Quand Lydie Defos du Rau interroge quelles sont les motivations de la municipalité d'Argilliers, Fabrice Verdier répond : "Il me semble qu'à la CCPU, nous sommes particulièrement attractifs. Ils avaient fait ce vœu il y a quelques années déjà. Ils ont considéré qu'ils faisaient partie du bassin de vie de l'Uzège."

La conseillère d'opposition rajoute avec un clin d'oeil : "Et on se rapproche du Pont du Gard aussi?" Fabrice Verdier enclenche : "Avec plusieurs élus, on est d'accord que le PETR est le bon échelon pour faire une intercommunalité. Ce qu'on a dit il y a dix ans demeure aujourd'hui. On est un territoire où les communes veulent nous rejoindre. Il y a le choix de rejoindre Nîmes, Alès, Bagnols ou le Pays d'Uzès et demain, j'espère Uzès-Pont-du-Gard." "Voilà la polémique qui est relancée. [...] Mais c'est vrai qu'aucune commune ne propose de se rattacher au Pont-du-Gard actuellement", conclut Jean-Luc Chapon.

Marie Meunier

Et aussi... La voirie desservant le lotissement "Domaine de Saint-Géniès" n'avait pas encore de nom. Les premières constructions devant démarrer dans les mois à venir, le conseil municipal a dû lui trouver une dénomination. Ce sera la rue Marie-Trintignant. La mairie se rapprochera de la famille pour écrire le texte sous la plaque.

Marie Meunier

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio