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Publié il y a 1 an - Mise à jour le 12.07.2023 - Sabrina Ranvier avec François Desmeures - 12 min  - vu 3166 fois

FAIT DU JOUR Dix spots pour profiter de l'été dans le Gard

Le phare de l'Espiguette se visite désormais. Il a une portée de 45 km. 

- Yannick Pons

Si cet été, on découvrait dix spots gardois ? Pourquoi ne pas prendre de la hauteur à l’observatoire du mont Aigoual qui vient d’ouvrir le tout nouveau centre d’interprétation et de sensibilisation au changement climatique ? Pourquoi ne pas suivre le bonheur du côté de Camprieu ? À moins que vous ne préfériez un road trip dans les quatre communes gardoises estampillées « Plus beau village de France » : Aiguèze, Montclus, Lussan et la Roque-sur-Cèze. Ou alors, on peut simplement flâner sous les pergolas et s’asseoir dans une chilienne entre les lauriers rose et les agapanthes des jardins de l’abbaye de Villeneuve-les-Avignon…

1) Visite du phare de l’Espiguette

C’est la nouveauté de l’été sur le littoral : on peut visiter le phare de l’Espiguette. Il est isolé au milieu des sables, à la pointe de l’Espiguette, une zone ultra-protégée, classée site naturel depuis 1994. On peut désormais grimper les 111 marches de ce phare pour admirer une vue à 360 degrés sur la Camargue et la Méditerranée. Un espace-musée a été aménagé au rez-de-chaussée pour retracer l’histoire de ce vieux sage de 150 ans.

Le seul problème est qu’en été, rejoindre la route des plages peut vite devenir un enfer. Il y a deux solutions pour contourner l’obstacle. Soit on part tôt le matin, on se gare au parking des baronnets et on s’organise une journée « plage + visite du phare ». Mais le parking en question est payant en été.

Yannick Pons

Il existe une deuxième option beaucoup plus écolo : rejoindre le phare via la piste cyclable. Si on est en vacances au Grau-du-roi, il suffit d’enfourcher son vélo et de rejoindre le phare qui n’est qu’à environ 5 km du centre-ville. Si on part de Nîmes, mieux vaut prendre le train à 1 €. En semaine, le premier départ est à 10h32, mais tous les week-end de l’été, on peut le prendre dès 8h56. On peut même profiter de la balade au Grau-du-roi pour découvrir aussi le second phare de la ville. Depuis le 3 juillet, la maison de l’ancien phare située dans le bourg, sur le chenal, est ouverte au public. La visite très ludique porte surtout sur le monde de la pêche.

Horaires d’ouverture du phare de l’Espiguette : disponibles sur https://www.phare-espiguette.fr

Tarifs Musée + Phare : 9,50 €, 7 € en tarif réduit, gratuit pour les moins de 5 ans. Tarif famille 28 €. Si on ne visite que le musée : 6 €.

Visite de la maison de l’ancien phare en centre-ville : 3 € l’entrée, gratuit pour les moins de 5 ans. Possibilité de louer des vélos à proximité de la gare.

2) Découvrir les secrets du changement climatique au sommet de l’Aigoual

Il est perché à 1 567 m d’altitude. Ses murs mesurent un mètre de large. Le vent peut le percuter à plus de 300 km/h. Il a fallu sept longues années pour le construire à cause d’un climat plus que rugueux. Mais depuis le 1er juillet, l’observatoire météo du mont Aigoual se targue d’un nouveau titre : c’est le premier centre français d’interprétation et de sensibilisation au changement climatique. Son nom ? « Le Climatographe ».

La visite de cet espace d’exposition de plus de 700 m2 divisé en dix salles dure entre une et deux heures. Murs, sol… La première salle est couverte d’une immense carte IGN. Une vidéo y retrace l’histoire de l’observatoire. Propriété des eaux et forêts, il ouvre en 1894 pour surveiller une importante opération de reboisement de l’Aigoual. Il permet de mesurer des données forestières, agricoles et météorologiques. Cette forteresse possède donc une collection de relevés météo quotidiens remontant à 1896. Un trésor. Des fac-similés de ces relevés sont exposés dans une pièce ronde.

L’Europe, l’État, la Région et le Département ont versé des aides pour ce projet de 3,5 M€. Particuliers, entreprises… Une opération de mécenat a permis de récolter 30 000 € pour ce centre d’interprétation du changement climatique.  • Météosite Mont Aigoual

Comment se crée le climat, comment l’activité humaine influence ces mécanismes et provoque le changement climatique ? Toutes les informations présentées s’appuient sur des constats validés scientifiquement. Le comité scientifique du Climatographe est d’ailleurs présidé par une référence : la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, membre du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évaluation du climat). Dans un couloir, les unes de la presse consacrées au réchauffement climatique se succèdent. Dans une salle, quatre scénarios du GIEC sont projetés sur un globe de plus d’1m20 de diamètre. La montée des eaux, les sécheresses y apparaissent.

Une autre pièce, plus zen, est consacrée aux nuages. On explique leur fonctionnement et ils sont projetés sur fond musical. Tempêtes, cyclones, réfugiés climatiques… Des totems installés salle 9 obligent à s’interroger sur les impacts du réchauffement climatique.

Avant de partir, dans la dernière pièce baptisée « Agir », les visiteurs rencontreront un médiateur (météorologue et/ou scientifique). Ils pourront découvrir la fresque de la renaissance écologique et proposer leurs idées pour agir.

Le Climatographe espère accueillir 55 000 visiteurs. Les météorologues de Météo France proposent des expositions depuis 1985, une initiative prise à l’époque pour contrer une menace de fermeture. En 1995, un musée a été inauguré. Les expositions temporaires estivales y attirent en moyenne 70 000 personnes par an. L’observatoire propose aussi depuis les années 1990 un centre de test de produits en conditions extrêmes. Tout cela n’a pas suffi à garantir la pérennité du site. La Communauté de communes Causse-Aigoual-Cévennes rachète donc le bâtiment qui était géré par Météo France depuis 1943. Elle veut y maintenir une activité scientifique et touristique. 3,5 M€ sont investis. Trois météorologues de Météo France seront présents au Climatographe jusqu’au 30 septembre pour faire des relevés et de la médiation scientifique

Ouvert tous les jours de 10h à 13h et de 14h à 18h du 11 juillet au 28 août. Tarif : 9 € à partir de 16 ans, 4 € de 6 à 15 ans et gratuit moins de 6 ans. 04 67 42 59 83. www.aigoual.fr

En chemin vers l’observatoire, on peut s’arrêter à la sortie de Valleraugue, sur le plan d'eau surveillé du Mouretou. Le site est équipé de tables de pique-nique, de barbecues et de jeux en bois pour les enfants.

De la verdure à perte de vue, c'est le paysage qu'offre le lac des Camboux. Dépaysant et rafraîchissant.  • Sabrina Ranvier

3) Pique-nique et pédalo dans une bulle de verdure aux Camboux

Pudique, il cache ses 16 hectares derrière les feuillages verts des merisiers et des châtaigniers. Le lac des Camboux est emmailloté de verdure.

Quand on le traverse, de vieux mas cévenols apparaissent, perchés au-dessus de l’eau. Quand on y plonge, on oublie tout. « C’est vraiment un lieu magique, sourit Arnaud Chevalier, responsable de la base nautique. Les gens ne pensent pas à venir ici. Pourtant, les Camboux sont à une heure de route de Nîmes et à 20 minutes d’Alès ». Le lac a été créé par l’homme. En 1956, la centrale thermique du Fesc qui alimente en énergie les puits de mine de La Grand’Combe a besoin d’eau. Les houillères construisent donc un premier barrage sur le Gardon à Sainte-Cécile-d’Andorge. Deux hameaux sont évacués. Dix ans plus tard, un troisième hameau est vidé pour édifier un autre barrage un peu plus haut. Sa mission : dompter les crues du Gardon.

Aujourd’hui, les familles, les écoles viennent se détendre au lac des Camboux. On peut explorer le lac en pédalo, en canoë ou en paddle. Pour se restaurer, on peut prendre son pique-nique ou acheter des crêpes bretonnes dans un food truck.

Tarifs de location à l’heure : 12 € pour un paddle ou un canoë deux places, 20 € le canoë 3 places et 25 € le pédalo avec toboggan pour 5 personnes. Les groupes d’une dizaine de personnes peuvent pratiquer de l’escalade ou même de la spéléo avec un moniteur. Renseignements Facebook GIE les Camboux ou 07 50 29 24 63.

Un vélorail peut contenir quatre adultes ou bien deux adultes et trois enfants.  • Vélorail des Cévennes

4) Pédaler sur les rails du train à vapeur des Cévennes

Entre deux passages de l’historique train à vapeur des Cévennes, les rails accueillent de drôles d’engins à pédales. On peut louer ces vélorails à quatre places à la gare de Thoiras. Seuls les deux passagers avant pédalent et tractent l’engin. Inutile de se préparer comme au Tour de France, la balade est très accessible. Il y a trois parcours possibles. Le « mescladou », idéal pour les familles, permet de parcourir 6,2 km en 1h30. Les plus sportifs préfèreront la formule « viaducs » où on effectue 10,2 km en 2h. Mais le plus original reste le « Cévennes fresh ». On part à 19h de la gare de Thoiras pour le parcours long et on s’arrête dans un lieu insolite pour déguster son pique-nique. Le verre de l’amitié est offert, pas le casse-croûte. Si on vient en journée, on peut déjeuner au restaurant de la gare ou pique-niquer de l’autre côté de la route dans un parc ombragé. Son petit plus : il se situe juste à côté de la boutique de produits régionaux Terroir Cévennes qui fédère artisans et paysans locaux.

On réserve sur www.veloraildescevennes.fr puis on se présente 30 minutes avant le départ. Gratuit pour les moins de 5 ans. Entre 8 et 13 € pour les 8-13 ans, entre 12,50 et 18 € pour les plus de 13 ans. Contact 07 66 87 00 66.

Le lac a été mis en eau en 1964 après la construction du barrage de Villefort. Il sert à produire de l’électricité.  • Office du tourisme Mont Lozère

5) Voyager à bord du Cévenol pour piquer une tête au lac de Villefort

Prendre le train au départ de Nîmes pour se rendre au Seaquarium de Port-Camargue ? Pas très original. Pour vraiment se dépayser, mieux vaut changer de quai et embarquer dans le Cévenol. Maintes fois menacée, cette ligne a été reprise par la région Occitanie. Cet été, on peut bénéficier d’un pass rail pour la journée à 10 €. À bord, on découvre les Cévennes autrement. Cette ligne a été créée au XIXe siècle pour traverser une zone de montagnes et de maquis où aucune route ne passait. 104 tunnels ont été percés et des viaducs hors normes construits. Celui de Chamborigaud qui mesure 200 m de long est classé monument historique.

Si on descend deux arrêts plus loin, à la gare de Villefort, et que l’on marche pendant 2,5 km, on gagne le droit de poser sa serviette sur une plage en sable. On a une vue sur un lac artificiel de 127 hectares. En été, la baignade est surveillée du mardi au dimanche de 13h30 à 18h30. Pédalos, canoë, catamarans, planche à voile, paddle, bateau électrique… À la base de loisirs, on peut louer différents types d’engins à l’heure. On peut même prendre un pack Canoë-via ferrata. On pagaie jusqu’à une calanque où ont été aménagées des itinéraires de via ferrata. Ils permettent de « marcher sur l’eau » avec des tyroliennes ou des ponts de singe.

Il faut 1h30 au départ de Nîmes ou 1h au départ d’Alès pour rejoindre la gare de Villefort avec le Cévenol. Pass occitanie rail tour : 10 € la journée.www.ter.sncf.com/occitanie/decouvrir/rail-tour

Tarifs à la base de loisirs de Villefort : 12 € le canoë ou le paddle, 20 € le pédalo, 30 € le catamaran ou 40 € le bateau électrique. Renseignements 04 66 46 87 30.

Ce n’est pas une blague. Cette retenue d’eau située à Camprieu s’appelle le lac du bonheur, du nom de la rivière qui l’alimente. Il y a juste à côté des aires de grillades et de pique-nique. Le site est ombragé par des pins. • Sud Cévennes / Anthony Allies

6) Dénicher le bonheur au fin fond des Cévennes

Comment trouver le bonheur ? Il suffit de faire deux heures de route au départ de Nîmes pour grimper au sommet du col de la Serreyrède. On y laisse sa voiture et on s’enfonce dans la forêt pour prendre en filature la rivière baptisée « le bonheur ». En chemin, on croise les vestiges d’une abbaye du XIe siècle. On suit la rivière qui serpente. Le paysage s’ouvre et laisse place à des prairies où paissent des troupeaux de vaches puis de brebis. La vallée qui se situe dans la zone cœur du parc national des Cévennes se termine par une retenue d’eau : le lac du bonheur. La baignade y est autorisée, mais pas surveillée. La qualité de l’eau qui tourne autour de 20 degrés en été, est contrôlée. Des pontons ont été aménagés pour que les personnes en fauteuil roulant puissent pêcher. La boucle fait 9,4 km et dure environ 3 heures. « Elle passe dans des zones ombragées ou le long de la rivière, on peut parfaitement la faire en été », assure Céline Pialot, à l’office du tourisme du mont Aigoual. Au bout de la vallée, c’est « la perte du bonheur » : la rivière s’engouffre sous terre dans un gouffre. Elle ressort 800 mètres plus loin dans l’abîme de Bramabiau. Ce nom qui signifie en occitan « bœuf qui brâme » est une référence aux grondements émis par la rivière quand elle circule dans des canyons étroits souterrains. Pour en savoir plus, on peut réserver une visite guidée de l’abîme.

Si on veut faire la boucle à pied, il faut se garer au col de la Serreyrède. Mais on peut aussi stationner juste à côté du lac. L’abîme de Bramabiau est ouvert en juillet-août de 10h à 18h. Accessible dès 6 ans. 8 € les 6-12 ans, 9 € les 12-16 ans et 12€ les plus de 16 ans pour 1h30 de visite guidée. https://www.abime-de-bramabiau.com

On peut allier sport et fraîcheur en traversant le Vidourle en tyrolienne. • rocdemassereau

7) Se jeter dans le vide à Sommières

Le Roc de Massereau propose un shoot d’adrénaline. Ce camping 5 étoiles comporte 21 parcours d’accrobranche. Sur l’un d’entre eux, une tyrolienne de 220 m permet de traverser une parcelle et le Vidourle. Un autre invite à se jeter dans le vide, au-dessus du fleuve depuis un pont métallique Eiffel. On a 2m de chute libre, avant de descendre tranquillement pour atterrir dans un filet 13 m plus bas. Cette activité est accessible dès 10 ans. On peut aussi descendre le fleuve en stand up paddle. On rame, debout sur une planche.

Un pont romain habité, un château fort, des ruelles médiévales… On peut ensuite découvrir les secrets de Sommières avec un des livrets de chasse au trésor vendus à l’office du tourisme à 4 €.

Le Roc de Massereau : ouvert tous les jours en juillet, août de 10h30 à 19h. Pour les parcours aventures, compter 16 € pour les 3-5 ans, 19 € de 6 à 14 ans et 24 € à partir de 15 ans. Tarifs détaillés et réservations sur https://rocdemassereau.com/

8) Retrouver la source du Pont du Gard dans la vallée de l’Eure

Numéro 1 d’Occitanie. Le Pont du Gard est une machine de guerre en termes de tourisme. Construit au Ier siècle après Jésus-Christ, il était la pièce maîtresse d’un circuit de 50 km qui alimentait en eau la ville de Nîmes. Et si pour éviter la foule cet été, on remontait à la source de cette gigantesque canalisation ? Son point de départ se loge dans la vallée de l’Eure, au nord d’Uzès. Cette vallée est une oasis de fraîcheur dans la garrigue où on voit encore des vestiges romains. Des cygnes et des canards arpentent une petite rivière que l’on franchit sur des pontons en bois. Des platanes et des peupliers ombragent des tables de pique-nique. Idéal pour un pique-nique estival. Elle possède cinq parcours d’orientation pour occuper enfants et adolescents. Certains sont accessibles dès 7 ans. Par contre, interdiction de se baigner. Pour faire quelques longueurs, il faut rejoindre le parc du duché via un escalier en pierres. Ce parc possède une piscine ouverte tous les jours en été et des aires de jeux. Deux sentiers de randonnée passent par la vallée de l’Eure. Le premier long de 2 km part du parc du duché, traverse la vallée et remonte devant l’ancien lavoir avant de rejoindre la cathédrale.

Le second sentier s’étale sur 5 km et offre une vue panoramique sur Uzès. A faire tôt le matin ou après 17h en été.

Parking gratuit dans la vallée de l’Eure. La piscine du parc du Duché est ouverte tous les jours en juillet-août de 10h30 à 18h30. Tarif : 3 € pour les moins de 14 ans et 4 € pour les autres.

9) Faire un road trip dans les plus beaux villages de France du Gard

Quel est le point commun entre Montclus, Lussan, Aiguèze et la Roque-sur-Cèze ? Tous se situent dans le Gard rhodanien et tous sont classés « Plus beau village de France ». Le 10 juin dernier, 150 personnes ont participé à un rallye organisé par l’office du tourisme Provence occitane. Cet évènement a lieu une fois par an. Inutile de patienter. On peut refaire ce circuit de 60 km en téléchargeant les cartes et questionnaires. Le point de départ se trouve à Lussan, village qui de son piton rocheux, domine l’axe Alès-Bagnols-sur-Cèze. Pour glaner les bonnes réponses, il faut faire le tour du chemin de ronde, aller à la rencontre des potiers et découvrir quelle est la céramique totem de Lussan. Ensuite, cap sur la Roque-sur-Cèze. Et là, les questions se pimentent : il faut trouver pourquoi les Roquairoles ont fait la grève du sexe en 1841 ? À la table d’orientation, il faut dénicher une cage avec un squelette de crâne. À Aiguèze, village construit au sommet d’une falaise, on grimpe et on compte le nombre de marches de l'Escalo, l’escalier qui permet de rejoindre l'Ardèche. On ne peut pas se baigner côté gardois par contre, il suffit de traverser un pont suspendu pour se rendre sur la plage de galets de l’autre côté de la rivière, à Saint-Martin-d’Ardèche. Ce road trip se termine à Montclus, village baigné par la Cèze.

On peut télécharger le carnet de route, le questionnaire et les réponses sur www.provenceoccitane.com. On peut aussi y trouver « les randolands », des guide-jeux ludiques pour enfants.

10) Se poser dans un luxuriant jardin toscan à Villeneuve-les-Avignon

Posés au sommet d’une colline, ils sont entourés par deux solides tours de garde et ceinturés par une série de remparts. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. Les jardins de l’abbaye Saint-André à Villeneuve-les-Avignon, classés « monument historique », sont un havre de paix de 2 hectares. Ils sont souvent rafraîchis par un climatiseur naturel, le Mistral, qui fait bruisser les feuilles des oliviers et courber les branches des pins parasols. On pénètre d’abord dans un jardin toscan avec des cyprès, des bassins en miroir peuplés de nénuphars. Des glycines dégoulinent autour de longues pergolas, tandis que d’immenses prairies fleuries s’étalent devant les bâtiments. Une drôle de grotte avec des animaux fantastiques apparaît. Puis, on se faufile le long d’un sentier botanique où les lavandes, le romarin et le laurier tin chatouillent les narines. On grimpe jusqu’à la chapelle Sainte-Casarie, le nom de cette femme ermite qui a été la première habitante des lieux. Et là, on plonge dans une oliveraie. Partout, il y a beaucoup de coins aménagés pour s’asseoir. Des chiliennes ont même été placées pile face à la vue panoramique sur le Palais des papes. Le pique-nique est interdit. Le vendredi 14 juillet, les jardins organisent même un petit déjeuner à 5h30 pour assister au lever du soleil. L’auteur Bénédicte des Mazery fera une lecture accompagnée à la harpe. Les familles avec enfants préfèreront déguster une glace puis partir à la découverte du reste du fort Saint-André. Ils grimperont sur des tours de garde, imagineront la vie des prisonniers dans les cachots. De là, on peut rejoindre en cinq minutes à pied le coquet centre-ville de Villeneuve. On peut aussi emprunter une baladine. Entre le 1er juillet et le 3 septembre, la commune propose des rotations gratuites dans le centre ancien avec ce microbus électrique de 10h10 à 17h30.

Autre bon plan, on peut profiter d’une virée à Villeneuve pour se rendre au festival de théâtre Villeneuve en scène. Il se déroule dans la plaine de l’abbaye au bord du Rhône jusqu’au 22 juillet. Sa spécificité ? Il mêle texte théâtral, cirque, musique, arts de rue. Il se déroule dans la plaine de l’abbaye au bord du Rhône

Jardins ouverts du mardi au dimanche de 10h à 18h. Chiens interdits. Entre 9 € et 7,5 €. Tarif famille 26 €. www.abbayesaintandre.fr Le fort Saint André se visite en été de 10h à 13h et de 14h à 18h.

Tarif : 6 €, réduit 5€, gratuit pour les moins de 26 ans. Possibilité de prendre un billet groupé monuments et musées villeneuvois à 20 €

Sabrina Ranvier avec François Desmeures

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