La banque de questions de l’examen théorique général (ETG), aussi appelé "examen du code", a été entièrement renouvelée. L’ETG a pour objectif de s'assurer que les futurs conducteurs (automobiles ou deux-roues motorisés) disposent d'un niveau de connaissances suffisant des règles de conduite et des comportements nécessaires pour partager la route. Il a aussi pour mission de faire prendre conscience des risques de la conduite. Les 1 037 questions ont été réécrites dans le but de faciliter leur compréhension.

Les visuels de certaines questions ont été modifiés, en remplaçant les images de synthèse par de vraies prises de vue captées à partir de drones. Pour faciliter les réponses aux questions de mise en situation, le ou les véhicules désignés dans les questions sont désormais entourés en jaune dans le visuel ou l'image. Une dizaine de nouvelles questions dans lesquelles le candidat doit analyser les situations du point de vue d’un autre usager (piéton, motocycliste, cycliste, usager de trottinette électrique, conducteur d’un véhicule lourd) ont été créées.

« Neuf sur dix ne savent pas ce qu’est un sens interdit »

Pour les questions à choix multiples, le nombre de réponses attendues est désormais indiqué. Par exemple, pour une question qui offre quatre choix de réponses possibles, la mention « plusieurs bonnes réponses » est affichée lorsque deux bonnes réponses sont demandées. Ces changements étaient attendus par les professionnels de l’apprentissage de la conduite, comme l'explique le Gardois Benjamin Panis, secrétaire général de l’UNIC (Union nationale des indépendants de la conduite) : « Nous l’avons demandé pour simplifier la lecture et remettre les questions réglementaires, c’est-à-dire les panneaux, règles de circulation et code de la route, car elles avaient disparu depuis la dernière réforme. Ces dernières années, les questions portaient beaucoup sur le comportement, l’éco-conduite, l’éco-mobilité, les premiers secours... Les fondements du code de la route n’étaient plus évalués lors de l’examen. Ils (les candidats, ndlr) savaient comment fonctionne en défibrillateur mais ils ne comprenaient pas un panneau "cédez le passage". Neuf sur dix ne savent pas ce qu’est un sens interdit. »

Il est trop tôt pour savoir si les nouvelles questions vont rehausser le niveau des candidats

La réglementation fait son grand retour dans l’examen théorique général et certains mots qui pouvaient avoir un double sens, ont été enlevés. Quoi qu’il en soit, il fallait changer les questions selon les professionnels. « Tant mieux, je suis très contente, car ces dernières années, le niveau a fortement chuté. Quand un candidat ne sait même mais à quoi correspond une bande jaune, ce n’est pas normal », souligne Natih, une enseignante de la conduite à Nîmes. Tout ne change pas car l’examen conserve un jeu de 40 questions, extraites de la banque de données de façon aléatoire et personnelle, qui est adressé au candidat sur tablette ou ordinateur.

Il est toujours exigé 35 bonnes réponses du candidat pour valider l’examen. La durée de validité de l’ETG, jusqu’à l’obtention de l’examen pratique, est de cinq ans quel que soit le nombre de présentations. Il est en revanche trop tôt pour savoir si les nouvelles questions vont rehausser le niveau des candidats.