GARD Lutter ensemble pour les aider
Le droit de l’enfant est primordial pour le bon développement des prochaines générations de petits gardois.
Chaque année, lors de la journée internationale des droits de l'enfant, le 20 novembre, la France célèbre l'adoption de la Convention relative aux droits de l'enfant de 1989. Cette journée témoigne de l'engagement de la communauté éducative pour mieux faire connaître le texte de la Convention, les droits qu'il énonce, chez les enfants et les jeunes comme chez les adultes.
L’enfant a quatre droits. Le droit d'être soigné, protégé des maladies, d'avoir une alimentation suffisante et équilibrée mais aussi le droit d'aller à l'école, le droit d'être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d'abus et d'exploitation et, enfin, le droit d'être protégé contre toutes les formes de discrimination.
Le Conseil départemental du Gard accompagne l’association Défense des enfants international (DEI) dans l’organisation de la semaine gardoise des droits de l’enfant.
Une semaine gardoise des droits de l’enfant ? Elle existe pour rappeler l’importance de ces droits, pour sensibiliser les parents mais aussi les enfants à cela.
La « semaine gardoise » se tiendra du 20 au 29 novembre 2024, en lien avec le 35e anniversaire de la convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) et grâce à un collectif de plus de 27 associations engagées dans la lutte pour les droits des enfants.
À Nîmes, Alès, Saint-Privat-Des-Vieux, Uzès, Le Vigan, Barjac, Redessan, Anduze, La Calmette, Aigues-Mortes, Saint-Christol-Les-Alès, des conférences et des tables rondes, des expositions, des spectacles et des films… Il y en aura partout et pour tous les goûts !
Un programme riche et varié a ainsi été élaboré avec un temps fort, le Forum des enfants, construit autour d’animations, d’ateliers ludiques et éducatifs pour les enfants et leurs parents le mercredi 20 novembre prochain, toute la journée, sur la rive droite du Pont du Gard (entrée gratuite).
Cette programmation est également enrichie d’un nouvel évènement « Jeunes en lumière » réservé aux professionnels de la Protection de l’enfance. Il donne la parole aux enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) pour leur permettre de témoigner de leur parcours auprès des jeunes, devant leurs pairs, magistrats, représentants de l’Agence régionale de santé (ARS) et préfet du Gard, jeudi 27 novembre, au Pont du Gard.
Le Gard, vigilant et efficient
Rappelons qu'environ 4 000 enfants sont placés sous la responsabilité de la Présidente du Conseil départemental du Gard dans le cadre de mesures administratives et judiciaires. Le CD30 investit près 90 millions chaque année dans ce domaine et le secteur fait vivre 500 professionnels dans le Gard.
Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Conseil départemental du Gard, est confiante. « Le respect des enfants et de leurs droits est fondamental. C'est en les accompagnant au mieux aujourd'hui dans leurs apprentissages et leurs libertés fondamentales, qu'ils seront à même de construire une société plus solidaire et inclusive demain. Le Conseil départemental place au cœur de sa politique publique de l'enfance et de la petite enfance l'intérêt supérieur de l'enfant, ses droits et la continuité harmonieuse de son parcours de vie pour lui permettre de grandir dans de bonnes conditions, depuis la naissance jusqu'à l'adolescence. »
« Bien grandir dans le Gard » est un des objectifs majeurs du Schéma départemental des solidarités sociales. L'action du Conseil départemental se conjugue au quotidien au travers de ses services sociaux, notamment l'Aide sociale à l'enfance (ASE) et la Protection maternelle infantile (PMI), ainsi qu'auprès des associations œuvrant dans le champ des établissements sociaux et médicosociaux grâce à des dotations allouées chaque année, sans oublier le soutien à des évènements plus festifs comme cette Semaine gardoise des droits de l'enfant.
« Nous saluons l'engagement considérable de l'association de Défense des enfants international (DEl) qui a élaboré ce programme riche d'animations et de rencontres organisées à travers tout le Gard, pour un département au plus près des besoins des enfants. Nous vous invitons vivement à y participer » avoue quant à elle Maryse Giannaccini, vice-présidente du Conseil départemental du Gard déléguée à la protection de l'enfance, à la petite enfance et au soutien à la parentalité
Pour Délie Muller, présidente de l’association de Défense des enfants international (DEI) Gard, « 35 ans après, où en est-on par rapport à ces espérances ? Où en est-on par rapport aux quatre grands principes fondamentaux sur lesquels repose la Cide : la non-discrimination ; la priorité donnée à l'intérêt supérieur de l'enfant ; le droit de vivre, de survivre et de se développer ; le respect des opinions et de la parole de l'enfant ? Force est de constater, que nous sommes encore loin du compte ! »
Une semaine pour rassembler et sensibiliser
Et la présidente de l’ADEI de poursuivre, « Grâce à l'aide très précieuse du Conseil départemental du Gard et au travail des nombreux partenaires, l'édition 2024 de la Semaine gardoise des Droits de l'enfant remplit les conditions. Le programme est riche et varié avec toujours plus de collectivités qui souhaitent participer à cette semaine d'informations et d'échanges. Pour la première fois cette année nous nous sommes mis autour d’une table et nous nous réinterrogeons pour avancer ensemble. »
Philip Seraphimides, président du Comité territorial Unicef Languedoc-Roussillon l’affirme, « Préparer l’avenir est une mission de l’Unicef. Les droits de l’enfant doivent être connus et défendus. Plus que jamais nous devons nous assurer de l’effectivité de la Cide. Préparer l’avenir c’est croire en notre capacité à le faire ensemble. La mobilisation de tous reste une priorité pour l’avenir des enfants. Cette semaine est un point de départ et non une finalité ! »
Nouvel événement de l’édition 2024, la présence de l’association Jeunes en lumière. C’est Elyas Lyoubi qui s’en chargera. Une mère qui subissait des violences conjugales, un père parti tôt, le jeune a été placé à l’âge de cinq ou six ans et a enchaîné trois familles d’accueil. « Je n’avais aucune raison d’avoir des plans, ce n’était que de la survie. Je vivais au jour le jour. J’ai passé mon brevet, le début de ma remontada ! J’ai compris que c’était le moment, que je pouvais faire des choses et avoir des projets. J’avais envie de me prouver que je pouvais faire plus. »
En août 2023, il s’inscrit au grand trail cévenol, une longue course qu’il arrive à boucler avec fierté. Il s’inscrit dans le sport d’endurance et avec son entraîneur Joël Roussel il avance peu à peu. Elyas a même pu découvrir les championnats de France 2024 !
« Je rattrape la fierté que je n’ai pas eu quand j’étais petit, ça fait du bien. Mon grand frère m’a vu courir, il m’a félicité, ça aussi ça fait du bien et ça fait un déclic. Si je pouvais remonter le temps je dirais à moi, petit, que je peux faire ce dont j’ai envie, il faut juste y croire et bâtir la suite. » L’avenir ? Les Alpes, un beau vélo et de belles chaussures.
« Plus je grandis plus je prends conscience l’importance de ces organismes qui aident les jeunes qui sont l’avenir d’un pays, pour moi ç a été plus que déterminent. »
La semaine élargie est lancée le mercredi 20 novembre prochain avec le Forum des enfants, au Pont du Gard (rive droite). Pourquoi ce forum ? Fruit d'une réflexion portant sur la nécessité de faire connaître et reconnaître les structures institutionnelles, associations, organisations non gouvernementales (ONG), organismes travaillant dans le domaine de l'enfance, ce Forum est l'occasion de célébrer les 35 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant avec l'ensemble du collectif d'associations locales.
Des parcours remarquables pour donner de l'espoir
Comment expliquer et faire comprendre ce que fait le CD30 et ses partenaires avec ces jeunes ? Ils sont juste à côté de ces jeunes, leur redonnent confiance et l’envie d’aller plus loin. Le dispositif Jeunes en lumière permet de mieux cerner les belles choses réalisées. Une dizaine de jeunes, avec un parcours bien à eux et souvent et exemplaire, seront mis en valeur.
Un nouvel évènement dans le cadre de la Semaine des droits de l'enfant 2024 aura lieu le jeudi 27 novembre au Pont du Gard - rive droite. « Jeunes en lumière, les jeunes de l'ASE prennent la parole » sera réservé aux professionnels de la Protection de l'enfance (et donc fermé au grand public) mais promet d'être un véritable rendez-vous fort et important.
Cet évènement répond au souhait de la Direction de l'Enfance et de la petite enfance du Conseil départemental qui a proposé une action afin de mettre en lumière des parcours remarquables d'enfants actuellement confiés à la collectivité, mais aussi ceux des anciens enfants confiés qui ont souhaité témoigner de leurs parcours.
Souvent évoqués de manière négative dans le cadre de drames et de faits divers, les enfants confiés à l'Aide sociale à l'enfance peuvent souffrir de cette stigmatisation alors que souvent ils ont réussi à mener leurs projets malgré une enfance complexe.
Ces parcours sont accompagnés, encouragés par les professionnels de L'ASE : les travailleurs sociaux, les psychologues, les assistants familiaux mais aussi les partenaires (Maison d'enfants à caractère social (MECS), Foyer départemental de l'enfance, lieux de vie et d'accueil...).
Trop souvent, la politique de protection de l'enfance souffre de clichés et d'une image négative. S'il n'est pas question de nier les difficultés d'un système à améliorer, cette stigmatisation peut faire souffrir les enfants confiés à l'Aide sociale à l'enfance (ASE).
Or, ces enfants et ces jeunes développent des compétences, s'impliquent dans des actions ou des activités qui leur permettent de s'épanouir. Malgré une enfance complexe, ils réussissent à atteindre leurs objectifs, encouragés et accompagnés par des professionnels de l'ASE que sont les travailleurs sociaux, les assistants familiaux, les psychologues et les partenaires comme les Maisons d'enfants à caractère social, les lieux de vie et d'accueil...
Avec l’évènement « Jeunes en lumière », ils vont avoir l'occasion de présenter leur parcours remarquable : sans omettre les difficultés mais en racontant comment ils les ont surmontées, les jeunes espèrent motiver et donner de l'espoir à leurs pairs. Ils souhaitent aussi donner des clés pour mieux comprendre leur quotidien aux professionnels de la Protection de l'enfance présents (magistrats, Agence régionale de santé, préfet, défenseure des droits).