Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 18.02.2025 - Sabrina Ranvier - 5 min  - vu 141 fois

LE DOSSIER Partir à la chasse au trésor

À la Bambouseraie, on voyage en Asie sans quitter Générargues.

- © Bruno Preschesmisky

Ce n’est pas une visite guidée ni un ‘escape game’. C’est un peu les deux. À Nîmes, Avignon, Arles ou Montpellier, les offices de tourisme vendent des kits pour visiter la ville en menant l’enquête.

Les lettres de mission pleuvent. À Montpellier, il faut absolument trouver un remède pour sauver Mamie Louche, une aïeule un brin déjantée. La solution est de fouiner du côté de la faculté de médecine ou dans le jardin des plantes. À Arles, Larsène Tarpin, un pyromane, a dérobé une toile de Van Gogh lors de son transfert au Museon Arlaten. Il menace de la détruire si l'on ne résout pas 18 énigmes retorses à travers la ville.

On peut découvrir Avignon grâce à deux kits d'intrigues. • © Empreintes d'Ailleurs - Frédéric Dahm

À Avignon, horreur, malheur, le metteur en scène Jean Vilar appelle à l’aide car les actes de malveillance se succèdent. Il faut démasquer les coupables pour qu’il puisse organiser la cinquième édition de son festival de théâtre. « L’intrigue Menace sur le festival qui dure 1h30 replonge dans les années 1940 », décrit Odile Devise, conceptrice d’Intrigues dans la ville. Sur le parcours, on voit la rue de la République, le Palais des papes, le pont d’Avignon. Un second kit d’intrigues plonge les visiteurs, sur fond d’incendie, dans l’univers des teinturiers du XVIIIe siècle. « Cela dure environ 3h, l’objectif est de lever la tête. C’est une balade qui se fait sans écran », ajoute-t-elle. L’office de tourisme de Nîmes agglomération, qui propose trois chasses aux trésors différentes, prête une bonne vieille boussole pour résoudre les énigmes de « Toutankrôko ». Ceux qui participent à la version saint-gilloise de ce jeu d’énigmes sont aussi équipés d’une lampe UV.

Mais que gagnent les découvreurs d’énigmes ? À Nîmes, l’office de tourisme promet une « récompense ». À Avignon ou Montpellier, les vainqueurs repartent avec un badge qu’ils peuvent s’amuser à collectionner sur leur sac à dos. La société Kits d’intrigue propose une trentaine de box différentes à travers la Provence. Certaines englobent même plusieurs villages.

Pratique. Ces jeux se réservent dans les différents offices du tourisme. Côté prix, les box nîmoises varient entre 12 et 16 euros. Celles d’Avignon sont vendues 15 euros et celles de Montpellier 16 euros. Elles sont accessibles à plusieurs personnes. Par contre, celle d’Arles est facturée 11,50 euros par participant (gratuit moins de 8 ans).

La Bambouseraie possède aussi un labyrinthe végétal. • © Bruno Preschesmisky

Jeu de piste à la Bambouseraie

On ne traque pas les énigmes uniquement en ville. La Bambouseraie de Générargues, qui a rouvert le 22 février, invite ses visiteurs à partir à la quête d’un végétal miracle, la fleur d’Aleya. On cherche des balises, On décortique des intrigues mêlant les animaux et végétaux du parc. Ce parc propose aussi mercredi 26 février de pratiquer le Land art, c’est-à-dire de créer des œuvres avec des éléments de la nature. Et pour les petits qui auraient de l’énergie à revendre, on mise sur le labyrinthe végétal ou sur le parcours aérien. Les plus de six ans, accompagnés d’un adulte, peuvent se balader sur des filets à 8 mètres de haut. Un parcours adapté est aussi prévu pour les moins de 6 ans.

Ouvert à partir du 22 février, 7 jours sur 7, y compris les week-ends et jours fériés. Elle est accessible en février de 10h à 17h. En mars, elle ferme à 18h. Tarif à partir de

11 euros. Pour partir à la quête de la fleur d’Aleya, il faut ajouter un supplément de

4 euros. https://bambouseraie.fr/

Le parc Guëll et ses drôles de maisons de "pain d'épice". • Sabrina Ranvier

Découvrir la Catalogne à petits prix

Aller à Barcelone hors saison

La capitale catalane n’est jamais sur pause. Pendant les vacances d’hiver, elle organise son carnaval et les fêtes de la Mercè avec pluie de bonbons.

Le conseil municipal de Barcelone l’a annoncé. Il compte interdire les logements touristiques type Airbnb d’ici 2028 pour lutter contre le tourisme de masse et favoriser le logement des habitants. Pour ceux qui veulent découvrir la capitale catalane en logeant dans des meublés de tourisme, il faut donc se dépêcher.

Pour éviter d’être englouti dans le flot de touristes qui ruissellent à Barcelone aux beaux jours, mieux vaut miser sur les vacances de février. Hiver ou pas, la capitale catalane a toujours une fiesta à proposer. Le Carnaval de Barcelone se déroule entre le 27 février et le 5 mars. Et, le 3 mars, ce sont des bonbons qui vont pleuvoir dans le quartier de Gràcia à l'occasion de la Sant-Medir.

Pour avoir des tarifs attractifs, on se plonge dans le site web de la Renfe, la compagnie de chemin de fer espagnole. Ses trains à grande vitesse desservent Nîmes et permettent de rejoindre Barcelone en 3h30. Elle propose des billets dès 59 euros.

La Sagrada familia, cathédrale imaginée par Gaudi, est toujours en construction. Elle est photographiée ici en mai 2023. • Sabrina Ranvier

Que voir sur place ?

On peut se la jouer classique en suivant comme un Petit Poucet les monuments que l’architecte catalan Antoni Gaudi a semés à travers la ville. Sur le paseo de Gracia, l’artère la plus chic de la ville, on peut visiter la casa Batllo. Sa toiture, couverte d’écailles bleues et vertes, rappelle le dos d’un dragon. Jusqu’au 28 février, cette maison où les murs semblent onduler, propose des visites nocturnes avec illuminations, projections spéciales et audio-histoires. Si l’entrée est gratuite pour les 0-12 ans, il faut compter une quarantaine d’euros pour les adultes.

Un peu plus haut, les façades de la Pedrera ondoient comme des vagues. Un peu plus au Nord, on peut découvrir une cathédrale encore en travaux : la Sagrada familia. De là, on peut rejoindre à pied le parc Guell. Tous ces monuments sont très touristiques. Mieux vaut réserver en ligne. Et les tarifs piquent parfois. On peut payer 18 euros pour un adulte en février pour une visite simple du parc Guell.

Port-Vell, le vieux port de Barcelone. • Sabrina Ranvier

On peut aussi profiter de Barcelone hors des sentiers battus. Théâtre, boutiques de créateurs… On se perd dans les ruelles et les petites places du quartier de Gracia où les étudiants se rassemblent le soir. On y déguste des pan con tomate ou des « patatas bravas » dans des cafés à l’âme catalane. On fonce aussi au marché de la Boqueria situé au bout des Ramblas où des fruits s’empilent en pyramides. On se balade ensuite sur la rambla de mar qui passe à Port Vell où mouillent voiliers et yachts. On peut aussi prendre un funiculaire pour grimper sur la colline de Montjuic. Là-haut, on a l’embarras du choix entre le musée Miro, les anciennes installations des Jeux Olympiques de 1992… Par contre, inutile de chercher des toros. À Barcelone, les arènes ont été transformées en centre commercial

Et aussi Gérone…

« El Ave », le TGV espagnol dessert aussi Gérone en 2h50. La petite sœur de Barcelone commence à se faire un nom. Des épisodes de la série à succès Game of Thrones y ont été tournés. Son équipe de foot essaie de chatouiller le Barça, l’équipe de football barcelonaise. À Gérone, on peut remonter le temps jusqu’au 1er siècle après Jésus-Christ, date à laquelle les Romains ont construit une forteresse protégée par d'énormes murs. Ces murailles romaines sont agrandies à l'époque médiévale. On peut aujourd'hui découvrir la ville en se promenant sur l'ancien chemin de ronde. Du haut des remparts, on découvre l’immense parc de la Devesa qui s'étend sur près de 40 hectares. À ne pas manquer non plus, l’énorme cathédrale de la ville ou le pont Palanques Vermelles, édifice de type Eiffel qui enjambe l’Onyar. De là, on a une vue parfaite sur les façades des maisons peintes en ocre, indigo et rouges.

Sabrina Ranvier

Gard

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