MANDUEL L'église paroissiale Saint-Genest retrouve son éclat d'origine.
Vénérable vieille dame de 160 ans, consacrée le 10 avril 1862 par Monseigneur Plantier, l’église de Manduel, classée aux Monuments historiques, a été restaurée pour 1,5 millions d’euros.
La construction de l'édifice a coûté à l’époque 103 561,87 francs, un prix arrêté le 3 mai 1866 par délibération du conseil municipal. Alors que les charpentes constituant la croisée du transept s'étaient déformées et prenaient appui sur la voûte surplombant le cœur de l'église, au risque de voir cette dernière s'affaisser sous la pression exercée, un audit des structures a été engagé.
Travaux d'urgence
C'est ainsi que des études ont permis d'identifier que l'église présentait de graves désordres structurels qu'il convenait de réparer en urgence. L'église présente aujourd’hui le caractère emblématique des constructions d'églises de la seconde moitié du XIXe siècle parce que ses principaux éléments d'architecture, de décoration et de mobilier d'origine de l'édifice ont été préservés.
Il s'agit d'une des œuvres majeures d'un architecte remarquable de son époque, Henri Revoil. « Aujourd'hui, nous pouvons contempler fièrement le résultat de notre travail collectif. L'église Saint-Genest est revenue à la vie, rayonnant de toute sa splendeur. Elle est à nouveau prête à accueillir les fidèles comme elle l'était en 1862, à témoigner de notre histoire, de notre culture et de notre art», lance Jean-Jacques Granat, le maire de Manduel, au pied de l’édifice religieux.
Restauration ambitieuse
La restauration a été un projet ambitieux, touchant à la fois la partie extérieure et intérieure de l'édifice. Ces travaux, qui ont été dirigés par Alexandre Autin, architecte du patrimoine, sous le contrôle scientifique et technique des services de la Direction régionale des affaires culturelles d'Occitanie, ont été décomposés en trois phases. Une première phase comprenant les études sur la globalité du projet, les travaux sur la couverture, la charpente, les vitraux, et la consolidation globale de l'édifice. Une seconde des travaux portant sur le beffroi, les façades, les finitions de maçonnerie.
Enfin, une troisième phase de travaux sur les décors peints et la mise en conformité électrique. Des peintures que les spécialistes attribuent à Bernard Gentilini, connu pour la représentation des quatre évangélistes, avec, au second plan, une voûte étoilée. C’est l’entreprise Ippolita Romeo, venue d’Italie, qui été chargée de rénover ces œuvres d’art. 300 personnes étaient présentes ce jour d’inauguration autour du père Sébastien Verdier, l'heureux curé de la paroisse.