Publié il y a 8 h - Mise à jour le 20.10.2024 - La rédaction - 9 min  - vu 1553 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. C'est l'heure de savourer les indiscrétions politiques et économiques de la semaine !

Décider ou non ? C’est la question de cette fin d’année au cœur de la machine Les Républicains de Nîmes. Est-ce que Jean-Paul Fournier va choisir son successeur ou non ? Pour bon nombre de ses fidèles, le maire de Nîmes est « emmerdé » et pour éviter de fâcher Julien Plantier ou Franck Proust, il ne décidera pas. Comment lui en vouloir ? Les deux élus associés, c’est presque 50 ans de fidélité politique et personnelle… C’est d’ailleurs cet argument qui pousse d’autres à imaginer que le maire a déjà un nom bien en tête et le fera connaître le moment voulu. Par honnêteté intellectuelle et parce que le locataire de la rue Dorée a une petite préférence, tout de même… Il a, en tout état de cause, une obsession : hors de question de livrer sur un plateau la mairie à Vincent Bouget ou à Yoann Gillet en 2026. Ce serait un véritable échec qui viendrait entacher, en partie, son héritage. Probablement donc qu’en début d’année 2025, il réunira ses deux plus proches élus : son premier adjoint et le président de Nîmes métropole et fera connaître son point de vue. Mais pour l’heure, face au refus de Franck Proust de s’asseoir à la table des négociations, le maire n’a pas eu d’autre choix que d’inviter Julien Plantier à faire preuve de patience. Une situation qui ne convient pas à l’intéressé. Ainsi, vendredi matin, il a réuni, dans un restaurant sur l’avenue Maréchal-Juin, ses plus proches pour dévoiler sa ligne directrice : pas question de former un clan, mais il est l’heure de se dire les choses. Un discours de vérité et de transparence face à l’inconfort. « Ne nous trompons pas d’adversaire » a-t-il martelé, rajoutant : « Certains veulent nous emmener à la guerre interne, force est de constater que certains sont dans la divergence, ne tombons pas dans le piège. » Mais qui précisément ? Pour le savoir, il faut se compter. Et c’est l’exercice qui a été mis en place vendredi matin dans cette première réunion de travail autour du premier adjoint. Ils étaient 14 élus au total, dont quelques-uns excusés. Il en manquait une bonne partie tout de même… Où sont-ils ? « Déjà avec Franck Proust », fait savoir une source municipale. « Et parmi les 14 élus nîmois de la majorité, certains étaient là en taupe pour alimenter la chronique du camp d’en face » complète un élu pro-Proust. Le président de Nîmes métropole qui brille par son silence sur le sujet. « Pendant que ça s’agite, il fait preuve d’un calme olympien. Chaque chose en son temps. » Le maire de Nîmes appréciera certainement de voir certains de ses élus faire déjà des pronostics en cas de défaillance de sa part. « La politique, c’est aussi de l'anticipation et le maire était d’accord pour la tenue de cette réunion », termine un proche de Plantier. Lui comme d’autres apparemment déjà dans l’après-Fournier…

Un colis… plutôt osé. Il y a des colis qui intriguent plus que d’autres, et celui reçu en début de semaine à la mairie de La Grand’Combe ne fait pas exception. Pas de menace ni de substances suspectes, mais un objet bien plus surprenant : un sex-toy. Soigneusement emballé et destiné à l’attention de madame la maire, Laurence Baldit. Déposé dans la boîte aux lettres de la mairie par une « personne démunie » qui se dit simple intermédiaire et non l’expéditeur, le présent a rapidement fait parler de lui. Interrogée sur cette réception pour le moins inattendue, Laurence Baldit ne perd pas son sens de l’humour. « Les gens sont libres de s’exprimer comme ils l’entendent. Cela dit, j’aurais apprécié qu’ils aient au moins le courage de déposer ce genre de choses en personne. » L’identité de l’expéditeur reste pour l’heure inconnue, et la piste du plaisantin reste ouverte. Toutefois, la maire, qui préfère attendre d’en savoir plus avant d’envisager une plainte, admet avoir quelques soupçons sur l’expéditeur…

Un invité de marque. Vendredi matin, Julien Plantier a pu compter sur plusieurs élus fidèles autour de lui. Plus surprenant, il a aussi eu droit à la visite amicale du directeur général des services de la ville de Nîmes en personne, Christophe Madalle. « Un invité de marque », nous glisse un participant. Une présence qui interroge toutefois. En quelle qualité le patron des fonctionnaires de la mairie était à cette réunion ? En soutien à Julien Plantier, le premier adjoint ? Pour préparer la succession de Jean-Paul Fournier ? D’ailleurs, est-ce qu’il a eu l’autorisation du maire pour s’absenter pendant ses heures de travail ? Ou tout simplement que Christophe Madalle voulait s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un putsch à venir de l’intérieur ? En tout état de cause, quand l’administratif se mêle de politique, ce n’est pas très bon signe…

Sophie Roulle, pièce maitresse. L’adjointe à la Culture de la Ville de Nîmes qui, un temps, avait imaginé d’être peut-être la prochaine maire de Nîmes, a décidé de jouer son avenir politique aux côtés de Julien Plantier. Désormais, elle est au cœur du dispositif du premier adjoint pour préparer 2026. « Sophie Roulle jouera un grand rôle si nous remportons les élections », fait savoir un supporteur de Julien Plantier qui penche pour le poste de première ajointe. En attendant, elle fait face pour l’instant à la foudre qui s’abat en mairie. « La situation est chaotique et électrique. Elle espère que tout cela va se dissiper. Elle en a parlé dernièrement au maire qui l’écoute. » Dans l’adversité, on compte souvent sur la voix de la sagesse…

Proust veut rencontrer les clubs de supporters du NO. Lors de la rencontre de Coupe de France entre Aimargues et le Nîmes Olympique le week-end dernier, une action des supporteurs nîmois a surpris les spectateurs. Une banderole a été déployée avec un message énigmatique stigmatisant le président de Nîmes métropole pour sa relation avec Rani Assaf, le patron du Nîmes Olympique. « On peut s’interroger sur le minutage, d’autant que certains élus municipaux étaient déjà au courant le matin qu’une banderole contre Proust allait être diffusée », fait-on savoir en colère au Colisée. Ainsi, Franck Proust va proposer prochainement une rencontre avec les supporteurs pour évoquer sa position précise vis-à-vis du Nîmes Olympique. « On a besoin de Rani Assaf si on veut vendre le club. Rien ne sera possible sans lui. La position de Franck Proust n’a jamais varié », souffle un élu communautaire.

Une « Une » qui fait parler. Le magazine Objectif Gard chez tous les marchands de journaux a proposé, dans le cadre de son dernier numéro, mardi dernier, de mettre à la Une, le président d’Alès Agglomération, Christophe Rivenq. Le premier adjoint à Max Roustan se confie dans une longue interview sur l’actualité alésienne et en dit plus sur son avenir politique. L’occasion de rappeler que son duo avec le maire d’Alès était loin d’être fini, même si, comme l’ont prévu les deux hommes, un échange est à venir. Christophe Rivenq, déjà un peu le maire, a vocation à le devenir complètement dans les prochains mois… Cela semble avoir créé en tout cas un effet de surprise tant il est difficile de trouver le magazine actuellement à Alès. Que nos lecteurs se rassurent, un réassort est prévu la semaine prochaine…

Rivenq avec Renaissance ? Du côté de Renaissance, c’est fait. Il y aura une alliance avec Christophe Rivenq en 2026 à Alès. C’est Nadia El Okki, candidate aux législatives de 2024 dans la 4ᵉ circonscription du Gard qui devrait être au cœur de cette alliance, selon nos informations. Sa présence sur la future liste du président d’Alès Agglomération ne serait qu’une formalité. « Christophe Rivenq n’a pas encore tout validé, même si l’absence de listes de Macron dans deux ans pourrait faire ses affaires » indique une source alésienne. La réalité de la détestation d’Emmanuel Macron par les Français est peut-être la seule hésitation de l’homme fort alésien. « Il ne veut pas subir une campagne anti-Macron alors qu’il n’est pas comptable de son bilan depuis 2017. Rivenq est un gaulliste assumé. Et toujours LR à ce jour. »

Bouget d’accord avec Proust. Pas sûr que cette remarque sera valable encore très longtemps avec l’arrivée à grands pas des municipales. Vincent Bouget, principal opposant de la droite, fourbit ses armes avant la bataille de 2026. Cependant, il reconnait volontiers que le président de Nîmes métropole a raison sur au moins un point : il faut que le maire de Nîmes soit aussi le patron de la Métropole. « Quand on voit les tiraillements d’une même famille politique, alors imaginez si demain on arrive aux affaires nîmoises avec des personnalités de différents partis politiques », fait savoir un proche du communiste. Mais est-ce que les Socialistes sont pleinement en phase avec cette nouvelle orientation présentée par Vincent Bouget ? « Pierre Jaumain qui voulait être président de Nîmes métropole en cas de victoire doit ruminer dans son coin. Finalement, les communistes sont tout à fait capables de parler aux entreprises. » Cette remarque comme une réponse au premier fédéral du PS gardois qui indiquait voilà quelques mois que les socialistes étaient plus prompts à s’occuper de l’économie… Belle ambiance aussi à gauche !

Bouget et la gastronomie nîmoise. Le leader des communistes nîmois ne dévoilera pas de sitôt ses cartes pour 2026. Encore moins, son projet dans son intégralité. On peut le regretter quand on a été dans l’opposition depuis plus de 20 ans, mais Vincent Bouget l’assure, il a déjà tout en tête. L’une de ses idées est axée sur la gastronomie nîmoise. En effet, selon lui, Nîmes regorge de propositions culinaires à chaque coin de rue. Des tables de toutes sortes, pour petits et grands budgets, et de toutes les cultures du monde. « Il y a là un véritable sujet pour harmoniser et associer l’ensemble des restaurateurs dans un projet commun » fait savoir une source communiste.

La rancune tenace. Aujourd’hui sénateur, le Républicain nîmois Laurent Burgoa a toujours une dent (si ce n’est la mâchoire) contre Valérie Rouverand. La présidente de Renaissance dans le Gard a été candidate aux élections départementales 2021 sur le canton de Nîmes 3. Problème, avec la candidature de la Centriste, les voix de la Droite se sont émiettées, conduisant à l’élection du communiste Vincent Bouget. Un coup dur pour Laurent Burgoa... Alors, quand Michel Barnier a été nommé à Matignon, le Nîmois n’aurait pas hésité à tacler la Macroniste : « Maintenant, c'est nous ! Dégagez ! Je vais me venger ! »… Attention à ne pas insulter l’avenir trop vite, monsieur Burgoa. Qui sait ce qu’il se passera dans 18 mois aux prochaines municipales.

Nîmes métropole rencontre Édouard Philippe. Qu’Yvan Lachaud, délégué départemental d’Horizons, se rassure. Édouard Philippe, le maire du Havre, n’a pas décidé de le trahir pour Franck Proust. Même si le landerneau politique nîmois bruisse de nombreuses rumeurs sur un rapprochement LR et Ensemble pour 2026. Non, ce sont des représentants de Nîmes métropole qui se sont déplacés au Havre cette semaine pour une rencontre avec les intercommunalités de France. Des échanges axés en particulier sur l’actualité brulante et le risque de baisse des dotations de l’État en 2025 pour faire face à l’immense dette nationale. Les moments de convivialité ont permis aussi de prendre connaissance des projets et des expertises dans chaque région. « Une réunion transpartisane où les chicayas politiques n’étaient pas au rendez-vous. Tout le monde est au travail et Edouard Philippe a pris la parole en ce sens » indique un participant.

Une nouvelle page au NO ? Ça bouge chez les Crocos. Selon nos informations, Rani Assaf vient de recruter une nouvelle collaboratrice au service commercial. Cette dernière a pour principale mission la relance du business club pour attirer à nouveau des entreprises au Stade des Antonins. Autre démarche en cours : les études pour la réalisation d’une billetterie physique durant les matches, espérée depuis longtemps par les supporteurs. « Il devrait y avoir d’autres annonces dans les prochaines semaines. Rani Assaf, malgré ce que l’on peut dire, est loin d’être indifférent à l’avenir du Nîmes Olympique » nous glisse un proche du club.

Meurtre à Nîmes. C'est samedi prochain, le 26 octobre, que l'épisode 7 de la saison 11 de la fiction à succès de France 3 sera diffusé. Une intrigue tournée à Nîmes il y a quelques mois. Le pitch : une gendarme nîmoise approche de la retraite. Elle voit d'un mauvais œil l'arrivée de sa remplaçante venue de Paris. Leurs méthodes divergent, mais un événement macabre les contraint à collaborer : un individu gît sans vie près d'un monument historique, vêtu comme un gladiateur et poignardé avec un glaive. Cette mise en scène évoque les combats antiques. Samedi prochain, Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, sera à coup sûr devant son écran TV pour ne pas rater une miette de ce polar français qui fait la part belle à la capitale du Gard.

Nouveaux départs pour les Jeux romains. Après le duo historique et regretté, Éric Teyssier et Yann Guerrero, ce sont des nouveaux départs qui s’annoncent au sein de l’équipe de production des Jeux romains. Selon nos informations, Éric Dars, scénariste, narrateur et Mike Grenat régisseur, viennent de claquer la porte. C’est dans un courrier transmis à l’association Les Ministri des Arènes que les deux hommes indiquent : « Nous sommes en désaccord avec les nouvelles orientations artistiques et organisationnelles prévues par Edeis pour la prochaine édition de cet événement, qui s'est construit en confiance avec vous depuis une quinzaine d'années. Cette décision a été mûrement réfléchie et c'est donc, comme vous l'imaginez, avec un réel pincement au cœur, que nous avons choisi d'arrêter. » Reste à savoir qui prendra désormais la tête du spectacle grand public du printemps prochain à Nîmes ? Attendre et voir.

Encore de nombreux invités en direct. L’émission Le Club Objectif Gard se poursuit pour une troisième semaine à partir de demain, lundi. À 12 heures 30, en direct, c’est le chef étoilé Michel Kayser qui sera présent. Le soir, à 18 heures pétantes, l’adjoint aux sports de la ville de Nîmes, Nicolas Rainville, viendra nous présenter la future Halle des sports. Mardi midi, c’est Sophie Calley, principale du collège nîmois Ada-Lovelace au Mas de Mingue qui sera avec nous. Le soir, Jérôme Talon, représentant du parti Renaissance dans le Gard, répondra à nos questions. Enfin, mercredi, nous accueillerons en plateau à 12H30, Samira, aumônière hospitalière au CHU de Nîmes. Enfin, à 18 heures, c’est Juan Martinez, le président de Beaucaire Terre d’Argence et maire de Bellegarde qui sera là pour faire part de son bilan à la tête des deux exécutifs locaux.

Les indiscrétions politiques du dimanche partent quelques jours en vacances à l’occasion de la Toussaint. Rendez-vous le dimanche 3 novembre pour un nouvel épisode. En attendant, restez connecté, en matière politique, vous le savez, tout est toujours possible sur Objectif Gard…

La rédaction

Nîmes

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio