CAMARGUE Après la chemise, la cravate de Saint-Gilles

Florence di Malta, couturière créatrice.
- S.MaDepuis sa création en 2019, la chemise de Saint-Gilles - marque déposée - s’est écoulée à 150 exemplaires. Florence di Malta propose désormais la cravate à l’effigie de la cité gardoise.
Toute vêtue de noir, les cheveux argentés coiffés en chignon haut, du maquillage sombre autour des yeux. Florence di Malta inspire l’élégance, sans froideur au contraire, un large sourire éclaire son visage lorsqu’elle débarrasse d’un revers de main un magazine de sa table de salon. En couverture une photo ancienne d’Alain Delon. « Il était beau quand même, avec les copines c’était notre amoureux, enfin quand il était jeune. » Une simple phrase qui en dit long sur le franc-parler de la dame. Voilà notre (feu) « félin » national gentiment rhabillé pour l’hiver.
« J’ai fait l’université de Sabatot »
Vous nous voyez venir, c’est cousu de fil blanc. Car oui, Florence di Malta, 63 ans, est couturière créatrice. Un métier à temps plein depuis 2013, après un parcours professionnel riche et diversifié. Mais la couture, c’est une affaire de famille. « J’ai fait l’université de Sabatot », s’amuse-t-elle. Rejaillissent alors des souvenirs, aux côtés de sa grand-mère maternelle, lorsque pendant les vacances elle quittait Nice pour rejoindre Saint-Gilles. Cette descendante d’immigrés italiens ancre ses racines en Camargue, au point de finalement quitter la Côte d’Azur en 2018. « Nous sommes ici depuis quatre générations », insiste-t-elle.
Dans son atelier situé au 32 rue de la République, elle répare, retouche des vêtements, crée des modèles uniques, sur-mesure pour les femmes et les hommes, contemporains ou traditionnels estampillés sous sa marque éponyme. Une activité qui la mobilise 12 à 14h par jour, elle ne s’en plaint pas bien au contraire. Parmi ses créations, l’une sort particulièrement du lot : la chemise de Saint-Gilles. Une histoire de hasard qui a démarré un beau matin, « j’ai fait une chemise au maire », Eddy Valadier. C’était en 2019, peu de temps après la fermeture de sa boutique.
Florence di Malta brode sur la pointe du col le blason de la ville quelque peu modifié puisqu’elle a remplacé la flèche qui transperce la biche par une petite goutte de sang. « Le maire a aimé la chemise mais pas l’écusson », ce dernier lui suggérant plutôt de reprendre le logo de la ville. Ce dessin de l’abbatiale, elle a choisi de le broder dans le dos, en-dessous du col. Ainsi est née la chemise de Saint-Gilles. En tissus unis ou provençaux mais toujours nobles, cette création se décline en deux versions, classique et luxe, pour homme, femme (il existe même la robe chemise) et enfants à partir de 6 ans. Elle peut être agrémentée d’une croix camarguaise sur la poche poitrine ou d’initiales sur l’une des manches. 150 exemplaires ont été vendus depuis 2019.
Depuis le mois de mars, la sexagénaire a lancé une nouvelle collection : la cravate de Saint-Gilles déjà écoulée à 25 exemplaires. Là encore, ces pièces de soie ou de coton aux motifs divers et variés, portent l’estampille de la ville. Quelques-unes de ces créations sont présentées dans la vitrine de Sandra La Couturière, place de la République. Une boutique située à deux pas de l’abbatiale. Citer le monument inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco est l’occasion d’annoncer la création d’un défilé de mode historique sur son parvis dans les deux ans à venir. Une idée de Florence di Malta, laquelle a démarré la confection des costumes.
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