40 000 visiteurs par jour espérés 

« C’est l’événement commercial, le plus important de l’après-guerre ». Jean Bousquet, le maire de Nîmes, présente ainsi l’arrivée de ce nouveau temple de la consommation. L’écusson nîmois vit, ce mercredi 14 octobre 1992, un moment important de son histoire. La fringante « coupole des Halles » ouvre ses portes. Elle a coûté près de 170 millions de francs (environ 30 millions d’euros de 2023) et à l’époque les promoteurs espèrent drainer 40 000 visiteurs par jour.

FNAC, MC Donald's, Pier Import et Intersport-La Hutte

Quant au chiffre d’affaires annuel projeté, il est de 100 millions de francs. Le nouveau poumon commercial de l’écusson mesure 10 800 mètres carrés et compte 48 boutiques allant de la culture en passant par l’habillement, l’équipement sportif et la maison. Le centre commercial, dont les premières études remontent à 1983, a pour objectif de dynamiser le centre-ville de Nîmes et on le compare au Polygone de Montpellier. La coupole des Halles abrite alors les enseignes FNAC, Mc Donald's, Pier import et Intersport-La Hutte.

Chanson Plus Bifluorée et Véronique Sanson

Avec la Fnac, qui emploie 58 salariés, arrive une petite révolution puisque les clients peuvent acheter des billets de spectacle se déroulant dans toute la France. Pour l’occasion, l’enseigne invite le groupe local « Chanson Plus Bifluorée » et Véronique Sanson à se produire dans la Coupole. De quoi attirer les foules en ce début des années 1990 et les concepteurs du projet comptent bien séduire une clientèle alésienne, arlésienne, avignonnaise, camarguaise et pourquoi pas montpelliéraine. Le lieu devient un incontournable des après-midi shopping à Nîmes.

Un cycle de nouveautés en centre-ville

L’objectif est de faire revenir en centre-ville les consommateurs qui se pressent depuis quelques années vers les enseignes de la récente ville-active. L’écusson n’a pas dit son dernier mot puisque la coupole des Halles entre dans un cycle de nouveautés avec les piétonnisations des rues et les arrivées de la médiathèque de l’université de Vauban, mais aussi d’un nouveau plan de transport et de circulation. Trente et un an plus tard, la coupole est moins pimpante et doit faire face à l’adversité des zones commerciales situées en périphérie de la ville.